La fonderie Sambre et Meuse liquidée. Le couperet est tombé ce mercredi pour les 261 salariés de Feignies. L'entreprise en sursis n'a pas réussi à trouver de repreneur. Les ouvriers ont pris possession du site en attendant, ils l'espèrent, de trouver une solution.
En quelques minutes, les salariés de Sambre et Meuse à Feignies ont monté une barricade à l'entrée de leur usine. A côté, ils ont placé des bonbonnes de gaz. Ils vont se relayer nuit et jour au cas où leur actionnaire voudrait emporter le matériel. Les 261 salariés de Sambre et Meuse fabriquaient des bogies,
c'est-à-dire des chassis pour les trains. Ils viennent de le perdre leur emploi.
Sambre et Meuse a été racheté en 2010 par un groupe russe à la suite d'une visite du premier ministre François Fillon à Moscou. Depuis la guerre en Ukraine et les sanctions européennes contre la Russie, les carnets de commandes de l'entreprise sont vides. Le tribunal de commerce de Valenciennes a prononcé la liquidation judiciaire ce mercredi. Les représentants syndicaux avaient fait le déplacement. Malgré la sentence, ils veulent encore y croire. Ils attendent notamment des nouvelles de Pascal Varin, le patron d'Arbel Fauvet Rail, autre entreprise du secteur ferroviaire, qui s'est montré intéressé par une reprise de Sambre et Meuse.
Si rien ne bouge, l'histoire de Sambre et Meuse, entreprise de métallurgie nordiste plus que centenaire, se sera arrêté ce mercredi.