Après 8 mois d’arrêt, l’hippodrome d’Abbeville a accueilli ses premières courses hippique ce jeudi 13 mai. Pour la première fois, les courses ont dû être à huis-clos.
"C’est étrange comme ambiance", s’étonne le président de la Société des courses au trot d’Abbeville, Dominique Delannoy. Ce jeudi 13 mai, l’hippodrome d’Abbeville a organisé ses premières courses depuis le mois de septembre… à huis-clos.
"En hiver, on ne peut pas faire de course, ça abîmerait la piste en herbe", explique Dominique Delannoy. "Nous n’avons donc pas eu l’occasion d’organiser de courses à huis-clos, c’est la première fois", rajoute-t-il.
Et qui dit hui-clos dit pas ou peu d’entrée d’argent. "Il n’y a pas de public donc pas d’entrée, pas de restauration et surtout il n’y a pas de paris donc pas d’enjeux".
Pour organiser ces courses, l’hippodrome d’Abbeville a dû respecter un protocole strict. "Les driver [prononcez à la française, NDLR] doivent fournir un test PCR négatif de moins de 10 jours et remplir un questionnaire de santé", détaille-t-il. C’est un travail un peu plus lourd pour nous. Il y a beaucoup de travail administratif".
Alors pourquoi organiser des courses à perte ? "L’intérêt n’est pas pour nous, explique Dominique Delannoy. Les courses de chevaux, ce n’est pas un loisir. C’est une vraie économie qui fait vivre beaucoup de monde. Tout le monde court et ça ne change rien pour eux, ils touchent leur argent. C’est pour les hippodromes que c’est plus compliqué".
Au niveau de l’organisation il y a aussi des aménagements. "Les driver peuvent être accompagnés par leur lad [la personne qui s’occupe du chevaln NDLR] et éventuellement du propriétaire. Mais c’est tout !"
"On a hâte de pouvoir retrouver du public, s’exclame le driver Franck Ouvrie. On a eu de la chance parce qu’on a pu travailler normalement, mais ce n’est pas pareil de ne pas avoir de public. Au grand prix d’Amérique, quand il n’y a pas la foule, les chevaux le ressentent. Il n’y a pas la même effervescence. Cette année était un peu tristounette", regrette-t-il.