Abdeslam se défend par le silence et assure qu'il n'a "pas peur" de la justice

Salah Abdeslam, le seul membre encore vivant des commandos jihadistes qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015, a refusé lundi de répondre aux questions lors de son premier procès dans un autre dossier à Bruxelles, lançant au tribunal qu'il n'avait "pas peur".

"Je ne souhaite pas répondre, à aucune question", mais "mon silence ne fait pas de moi un criminel, c'est ma défense", a-t-il déclaré, entouré de deux policiers encagoulés. "Maintenant il y a des preuves dans cette affaire, des preuves tangibles, scientifiques, j'aimerais que ce soit sur ça qu'on se base et qu'on ne se base pas, qu'on n'agisse pas pour satisfaire l'opinion publique", a poursuivi Salah Abdeslam.

"C'est en mon Seigneur que je place ma confiance (...) Ce que je constate c'est que les musulmans sont jugés et traités de la pire des manières", a ajouté le Français d'origine marocaine. "Ce que je constate, c'est que les musulmans sont jugés, traités de la pire des manières, impitoyablement, il n'y a pas de présomption d'innocence", a poursuivi le prévenu, avant de se lancer dans des références à la religion.

"Je témoigne qu'il n'y a pas de divinité à part Allah, Mohammed est son serviteur et son messager", a-t-il notamment affirmé. "Maintenant, jugez-moi, faites ce que vous voulez de moi, moi c'est en mon Seigneur que je place ma confiance". "Je n'ai pas peur de vous, je n'ai pas peur de vos alliés, de vos associés, je place ma confiance en Allah et c'est tout, je n'ai rien à ajouter", a-t-il conclu.

Extrait dans la nuit de la prison de Fleury-Mérogis en région parisienne, Salah Abdeslam s'est présenté vers 08H50 devant le tribunal correctionnel qui doit le juger cette semaine - avec un complice présumé - pour une fusillade avec des policiers survenue à la fin de sa cavale en mars 2016.

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