Affaire Benalla : une étude belge mesurant l'impact de l'affaire sur Twitter suscite de vives critiques

Mal comprise et surtout très maladroite, l'étude menée par une ONG belge analysant l'hyperactivité de l'affaire Benalla sur Twitter fait polémique.

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D'où vient l'explosion d'une ampleur inédite de tweets sur l'affaire Benalla, en juillet ? Une étude consacrée à ce sujet a été publiée mercredi 8 par une ONG belge luttant contre la désinformation EU DisinfoLab. Elle a, depuis, fait couler beaucoup d'encre et fait réagir plusieurs responsables politiques. Pas forcément à juste titre.

Jean-Luc Mélenchon s'indigne ainsi d'être traité en "bot russe" tandis que Marine Le Pen dénonce pèle-mêle "fichage, censure, manipulation de l'info". Entre les deux pôles du spectre politique, les réactions ont été toutes aussi vives.
 

 

L'étude en question


L'ONG, à l'origine, s'interrogeait sur l'origine de l'explosion des tweets portant sur l'affaire Benalla : 1,7 millions de tweets provenaient de seulement 2600 comptes. Après deux semaines d'étude, du 19 juillet au 3 août, les conclusions de DisinfoLab montrent le rôle majeur des comptes "militants" très actifs. Mesurée dans l'étude, l'influence des comptes automatiques (ou bots) a en revanche été très minoritaire.
 

Affaire Benalla : Les ressorts d'un hyperactivisme sur Twitter

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Même constat au niveau de l'influence russe, même si bon nombre de ces comptes très actifs ont été catégorisés comme "pro-russes" (à part de retweets de sites tels que Russia Today ou Sputnik)
 
Les données ont été publiées dans un souci de transparence par 'UE DisinfoLab, et c'est là où le bât blesse : on y voit le nombre de tweets de chaque compte concerné, mais aussi leur intérêt pour les médias russes (souvent accusés de désinformation), leur intérêt pour certaines rumeurs (comme les Macron Leaks) et surtout leur appartenance politique supposée. Le "matricule", lui, ne correspond qu'au n° de ligne dans le tableur.

Si les tweets sont publics, les personnes visées ne s'en pas moins senties fichées. Au point que la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) a été saisie sur ce dossier.
   

Un grand nombre de personnes se sont senties fichées


Dépassés par la médiatisation de leur étude, les responsables d'UE DisinfoLab ont publié un communiqué dans lequel ils rappellent avoir réalisé cette étude pour étudier l'explosion des tweets sur l'Affaire Benalla, à un volume jamais vu auparavant. "A titre d’exemple, nous n’avons jamais parlé d’une quelconque ingérence de l’Etat Russe dans la création de l’Affaire Benalla, ni de l’utilisation massive de 'bots russes'" souligne le communiqué.

"Un grand nombre de personnes se sont senties fichées" peut-on également lire. "Nous ne l’avions pas du tout anticipé en rendant ces données publiques.  Nous sommes sincèrement et profondément désolés et nous en tirerons toutes les leçons."
 
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