La collecte annuelle de la Banque alimentaire a démarré ce vendredi et se terminera dimanche midi dans la plupart des moyennes et grandes surfaces. Les bénévoles espèrent faire aussi bien que l'an dernier malgré un démarrage difficile puisqu'il correspond depuis 2 ans au Black Friday.
Depuis vendredi, les bénévoles de la Banque alimentaire sont sur le pont. Dans l'Oise, la Somme et l'Aisne, ils accueillent les donateurs à la sortie des caisses de la plupart des moyennes et grandes surfaces. Ils sont reconnaissables à leur gilet orange.
⏰14h45
— Banques Alimentaires (@BanquesAlim) November 30, 2019
? [Collecte Nationale]
Même les plus jeunes prêtent main forte ! ?
La solidarité, ça s'apprend dès le plus jeune âge…#JeFaisMaBA #CollecteNationale #solidarité pic.twitter.com/vkkGEPXYn5
Plus de balades, moins de caddies
Mais depuis deux ans, cette grande collecte annuelle est rendue difficile car son premier des trois jours correspond au Black Friday.
"Sur la journée d'hier, on enregistre une perte de 500 kg de dons, constate Sylviane Dupont, responsable de la collecte dans l'Oise. Il y a du passage mais avec le Black Friday, les gens achètent plus d'électroménager et pensent moins à nous".Même constat dans la Somme. Après un tour de piste amiénois, ce n'est pas l'enthousiasme. Christian Becuwe, président de la Banque alimentaire de la Somme, s'inquiète. "Il y a 2 ans, c'était la première année du Black Friday. On avait fait moins de 10 tonnes. L'an dernier, on les avait repris en enregistrant 76 tonnes de résultat global. Si nous arrivons à 76 tonnes cette année, nous pourrions être satisfaits" déclare-t-il sans se faire trop d'illusions. N'oublions pas qu'il y a aussi un contexte socio-économique qui compte de nouvelles populations en grandes difficultés. Vous avez les étudiants, les familles monoparentales ou encore les migrants".
Tendance à la hausse dans l'Aisne
Dans le département de l'Aisne, l'humeur est à l'optimisme. Plus de 70 bénévoles sont mobilisés à Saint-Quentin. L'an dernier, la Banque alimentaire axonaise enregistrait 62 tonnes. Cette année, son président, Alain Betems, espère dépasser les 70 tonnes. "On a le sentiment que les gens sont de plus en plus sensibles aux associations caritatives. Ils finissent par regarder autour d'eux et donnent spontanément. Le panier moyen des donateurs est plus élevé que d'habitude. Avant il était de 3 articles en moyenne. Cette année, ils donnent 6 à 8 articles".
Une nouvelle façon de donner
Si les dons semblent plus timides dans l'Oise, de nouvelles idées font leur apparition. "Il y a plus de personnels d'entreprises qui font des démarches et lancent l'idée de faire des collectes internes, se réjouit Sylviane Dupont. On a eu des cas de sociétés qui ont délégué du personnel et ont ainsi fait d'énormes collectes. Ça commence à s'organiser autrement. Ce matin, une personne a demandé si elle pourrait en parler au sein de son comité d'entreprise. Ça commence à se développer".
Des dons exclusivement alimentaires
Les Banques alimentaires ont pour objectif d'augmenter les dons en produits secs à durée de conservation longue et à forte valeur ajoutée nutritionnelle, à savoir : plats cuisinés, conserves (poisson, viande, fruits, légumes), féculents (pâtes, riz, semoule), légumes secs, sucre ou encore huile.
La Collecte Nationale en quelques chiffres :
Grâce à l'implication des 6530 bénévoles permanents et des 130 000 bénévoles ponctuels, les 11 500 tonnes de denrées récupérées à l'occasion de la Collecte Nationale permettent de redistribuer 23 millions de repas. En trois jours :- plus de 130 000 bénévoles "Gilets oranges" mobilisés
- 79 Banques alimentaires et 5400 associations et CCAS partenaires mobilisés sur tout le territoire
- 9000 points de collecte dont 8000 magasins
- plus de 2 millions de donateurs en 2018 soit l'équivalent de
- 23 millions de repas redistribués