Dans l'Aisne, des ordinateurs en libre-service installés pour lutter contre la fracture numérique

Depuis 2014, l'association "Le pied à l'étrier", installe des ordinateurs dans différents lieux publics du département pour offrir un accès informatique à ceux qui n'en possèdent pas. Elle propose également des ateliers pour apprendre à les utiliser. Un point d'accueil supplémentaire sera inauguré la semaine prochaine.

C'est dans la mairie de la commune de Venizel, près de Soissons, que sera inauguré le jeudi 23 mars prochain le dernier "point d'accueil" à l'initiative de l'association "Le Pied à l'étrier". Le 14 ème du genre dans l'Aisne. Deux ordinateurs mis à disposition du public depuis quelques temps. Les postes ont trouvé place dans le local dédié à l'agence postale communale. L'accès est libre, avec internet et de quoi imprimer. L'idée est d'offrir un accès à l'informatique et à internet à ceux qui en sont dépourvus. 

Stéphanie Lebée-Delattre, maire de la commune, est ravie de ce partenariat avec l'association. Pour l'élue, c'est un moyen de proposer ce service là où il était difficile d'aboutir avec les dispositifs plus officiels. "On avait réfléchi à une "Maison France service", mais c'est compliqué. Il fallait des locaux adaptés, il y avait beaucoup de travaux à faire. C'est plus facile avec une association", raconte l'élue. 

La maire voit dans cette initiative un grand intérêt pour ses habitants parfois éloignés de l'informatique. "Soit ils ont un ordinateur et ne savent pas faire, soit ils n'ont pas d'accès à internet", raconte Stéphanie Lebée-Delattre. 

Un accès sécurisé

Désormais, un accès sera donc possible ici. Un accès sécurisé, "la personne qui se présente dans chaque point note son adresse mail et on lui confie une clef USB qui débloque l'ordinateur", explique Reine-Marie Noblecourt, la présidente du "Pied à l'étrier". L'association a installé 14 points d'accès de ce type dans le département depuis 2014."On récupère, on recycle des ordinateurs. Ensuite nous les installons dans des mairies, des écoles, des commerces de proximité volontaires et ensuite nous allons faire des ateliers de sensibilisation pour créer une dynamique", poursuit la présidente.

La première opération, c'était à Tupigny, en Thiérache. "En moyenne, on préconise 2 postes par site. Nous essayons de tenir des permanences régulières une fois par semaine ou tous les 15 jours avec des bénévoles"

Car l'association ne se contente pas d'installer le matériel. Elle propose aussi régulièrement des ateliers pour apprendre à l'utiliser. Quentin Delahoche, médiateur numérique au sein du "Pied à l'étrier" assure la coordination du dispositif des points d'accueil. "C'est en accès libre gratuit. Ensuite, si on a besoin d'un accès spécifique ou pour bénéficier d'atelier, il suffit d'adhérer à l'association", indique-t-il. "L'avantage, c'est qu'on reçoit tout le monde. Ca peut-être un particulier qui a une démarche administrative à faire. J'ai aidé des secrétaires, des élus, des chefs d'entreprises. Cela va du particulier jusqu'au pro", précise le coordinateur.

Une action évaluée

L'utilité de cette action peut d'ailleurs être évaluée assez précisément. Sa présidente évoque les chiffres d'un de ses points situé à Soissons. "La fréquentation moyenne est de 180 apprenants et 46 ateliers réalisés en 2022. Nous en sommes assez fiers", concède Reine-Marie Noblecourt.

L'association mène aussi de nombreuses autres initiatives, notamment à destination des scolaires ou les maisons de retraite pour tenter de réduire la "fracture numérique"

Le Pied à l'étrier a d'ailleurs été retenu par des collectivités pour porter des projets concernant plusieurs centaines d'enfants notamment. L'association entend désormais développer encore ses actions, notamment à destinations des enfants et des parents dans les écoles ou les collèges. Et pour pouvoir développer de nouveaux points d'accueil, elle lance également un appel aux bénévoles et aux dons.

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