À l'hôpital de Guise, les urgences fermées en décembre faute de médecin

À Guise, un appel à la mobilisation ce jeudi est lancé après la fermeture des urgences de l'hôpital. Depuis lundi et pour tout le mois de décembre, le service ne fonctionne plus. Une situation qui se veut temporaire, mais qui inquiète sur la prise en charge des patients en Thiérache. 

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 Depuis le début de la semaine, l’entrée des urgences du centre hospitalier de Guise, dans l'Aisne, est close. L’unique praticien du service était jusqu’à présent détaché par l’hôpital de Saint-Quentin et n’a pas pu être remplacé, perturbant également le fonctionnement du Service Mobile d'Urgence et de Réanimation (SMUR) dans ce secteur de Thiérache.
 


Cette situation ne devrait être que temporaire, mais elle inquiète au sein de l’établissement. « Un arrêt cardiaque, on sait tous que c’est comme un AVC, c’est une prise en charge assez rapide, souligne Aurélie Bernard, représentante CGT. Là, savoir qu’il n’y a pas d’antenne SMUR, c’est assez triste et inquiétant pour la population. »
 
Pour les urgences, les patients doivent désormais se rendre à l’hôpital de Saint-Quentin, situé à une trentaine de kilomètres, ou attendre une demi-heure l’arrivée d’un médecin. Certains se tournent plutôt vers les cabinets. « D’un seul coup, on voit arriver des gens en urgence, qu’on ne connaît pas, qui nous prennent beaucoup de temps », témoigne Philippe Tréhou, médecin généraliste. « Hier, j’ai vu un monsieur qui s’était mis une foreuse dans le doigt, relate-t-il. Il est arrivé ensanglanté. Ce n’est pas du tout prévu pour ça, une maison médicale. »
 


Cette fermeture n’est prévue que pour le mois de décembre. Mais le maire (DVG) de Guise assure avoir écrit à l’Agence régionale de santé pour protester. « On est toujours méfiants quand on nous dit : « Ça ne ferme qu’un mois. », expose Hugues Cochet. C’est un mois, puis c’est deux mois, puis c’est trois mois et après, on perd complètement le service. Donc c’est hors de question. »
 
À Saint-Quentin, les médecins urgentistes déplorent également cette situation. Ils expliquent être eux-mêmes en sous-effectif et avoir alerté depuis plusieurs mois sur la situation. « Pour nous, c’est très mal vécu, atteste Marc Bernard, l’un des praticiens. C’est catastrophique. [La fermeture], c’était vraiment la mesure ultime par rapport à notre situation, mais il a fallu l’envisager. On n’a plus les moyens humains pour assurer cette permanence au niveau des urgences du centre hospitalier de Guise. »
 

Un appel à la manifestation à destination des personnels hospitaliers, des élus du secteur et de la population a été lancé pour ce jeudi 5 décembre à 11h devant le centre hospitalier de Guise. Une réunion chapeautée par l’ARS est également prévue le lendemain pour trouver une issue en faveur d’une réouverture.
 

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