À Charmes, dans l’Aisne, l’entreprise Maguin vient d’annoncer un plan social. Fondé sur place il y près de 175 ans, le spécialiste de la construction d’équipements est l’un des derniers fleurons industriels du bassin de Tergnier-La Fère.
Drapeau en berne sur Maguin. Mercredi 12 septembre, le personnel de l'usine de Charmes a été convié à une réunion extraordinaire par la direction. Cette dernière lui a confirmé la rumeur : l'entreprise de 180 salariés va subir un plan social.
Ce fleuron industriel local, fabricant et exportateur d'équipements pour les sucreries dans près de 40 pays connaîtrait un gros creux dans son carnet de commandes. La fin des quotas sucriers depuis l'an passé bouleverse toute l'économie de la filière. Elle aurait amené les sucreries à stopper leurs investissements.
Le maire de la commune a connu d'autres réductions d'effectif au sein de l'usine par le passé. Inquiet de leur impact sur la vie locale dans ce secteur déjà durement éprouvé par les pertes d'emplois. Il a demandé à être reçu par le directeur de Maguin avec d'autres élus mardi dernier. « Il nous a bien spécifié que pour éviter d’aller dans le mur, il fallait prendre des décisions draconiennes, raconte Bruno Cocu, maire (SE) de Charmes. Il nous a bien dit aussi qu’il y aurait pérennité de l’entreprise malgré ce premier départ de quarante personnes ».
Les licenciements devraient être effectifs d’ici la fin de l’année.
