Émotion et déception pour 93 élèves de l'Aisne. Issus de plusieurs écoles et collèges du département, ils étaient partis en classe de neige lundi 5 février matin dans les Vosges, mais un de leurs cars a brûlé, de même qu'une partie de leur centre d'hébergement. Personne n'a été blessé. Tous ont été rapatriés cette nuit.
Vers 17h, lundi 5 février, un autocar a pris feu devant le centre d'hébergement de la Jumenterie à Saint-Maurice-sur-Moselle, dans les Vosges, alors qu'il venait de déposer ses passagers.
Parti le matin même, avec un autre car, il transportait 93 écoliers et collégiens axonais de trois établissements de l'Aisne, et leurs 15 accompagnateurs pour une classe de neige. Tous étaient descendus avant que l'incendie ne se déclare.
Déjà rentré dans sa famille, Kylian a perdu toutes ses affaires restées dans le car comme tous ses camarades du collège de Wassigny : "on est descendu du bus, on a pris des photos, on a mangé un bout de pain et du chocolat et le bus a pris feu."
"J'étais très surprise parce que je venais de recevoir une photo du paysage de mon fils, se souvient Coralie, la maman, et deux minutes après une maman m'appelait pour me demander si c'était bien leur bus qui avait pris feu."
Aucun blessé n'est à déplorer. En bonne santé, les élèves ont été pris en charge par la municipalité qui a mis à disposition la salle des fêtes pour les mettre au chaud et les restaurer. "Le premier objectif était la sécurité des personnes et l'information des familles, explique la principale du collège de Wassigny, Virginie Caby. Dans un premier temps, on a envoyé un message sur l'application Pronote et un courriel aux parents pour être sûr de les toucher d'une manière ou d'une autre."
"C'est la faute à pas de chance"
Le car a été totalement détruit par les flammes qui se sont propagées à une partie du bâtiment. Seize extincteurs ont été utilisés sans parvenir à éteindre le feu. Tout ce qui était dans la soute, notamment les valises, a été réduit en cendres.
Les causes de l'incendie sont encore inconnues. Selon l'association EJN, qui organise de longue date les séjours à la Jumenterie, l'origine du sinistre viendrait d'un problème mécanique "mais on ne le saura jamais vraiment puisqu'il ne reste rien de l'autocar, regrette Jérôme Vasseur, conseiller pédagogique et président de l'association, c'est la faute à pas de chance."
En deux heures, l'association prend la décision de rapatrier tout le monde. "On voulait à tout prix que les enfants réintègrent la cellule familiale". Entre 2h et 4h du matin, chacun était rentré chez soi.
"Aujourd'hui, on doit gérer les assurances, reprend-il. D'abord pour les élèves dont certains n'ont plus de vêtements et on va voir ce qu'on va pouvoir leur proposer pour partir un autre séjour avant la fin de l'année. Un tiers du bâtiment n'est pas utilisable. Je ne suis pas optimiste sur son côté opérationnel. Près de 500 enfants fréquentent cet établissement dans l'année. Les séjours viennent de commencer. Si on n'arrive pas à rebâtir rapidement, cela veut dire que 500 enfants ne pourront pas partir en séjour."
Avec Rémi Vivenot / FTV