200 foyers de Saint-Quentin (Aisne) sont privés de gaz depuis le 20 décembre, date à laquelle un bâtiment des grands moulins, en cours de destruction, s'est subitement effondré. Selon les premières constatations, l'arrivée de gaz n'avait pas été coupée pendant les opérations de démolition.

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Ce 22 décembre, huit agents de GRDF sillonnent les rues de Saint-Quentin (Aisne) touchées par la coupure de gaz. Leur opération a commencé depuis deux jours, qui fait suite à l'effondrement brutal d'un pan d'immeubles des grands moulins, jeudi 20 décembre.

Depuis l'incident, qui n'a heureusement blessé personne, près de 200 logements mitoyens ne bénéficient plus du gaz. Ces habitants ne bénéficient donc plus de chauffage, d'eau chaude ou de four à quelques jours des fêtes. Les techniciens sont à pied d'oeuvre pour rétablir les arrivées du fluide dans chacune des maisons.

 


Plusieurs anomalies autour de la démolition

Les bâtiments des grands moulins, désertés depuis 2015, étaient en cours de démolition. Mais une forte odeur de gaz, apparue après l'effondrement, a révélé une anomalie : les arrivées de gaz n'avaient pas été coupées pendant cette phase de démolition, ce qui aurait pu conduire à une fuite de gaz ou à une explosion. La Maison de l'enfance, située juste en face, à dû être évacuée le jour de l'incident. Autre anomalie : aucun périmètre de sécurité n'avait été limité par un quelconque bardage o autour du bâtiment en déconstruction.

Après une réunion exceptionnelle en mairie le même jour en fin de matinée, les pouvoirs publics ont décidé de démolir l'ensemble des bâtiments pour éviter un autre éboulement. Démolition destinée au départ à servir d'emplacement pour un supermarché.


La Ville saisit la Justice

La justice est saisie par la mairie de Saint Quentin pour "mise en danger d'autrui". Pour la Municipalité, l'affaissement du bâtiment s'est déroulé dans des conditions de démolition douteuses. Elle a mis en place un dispositif d'urgence pour les personnes sinistrées. Un gymnase chauffé a été mis à disposition d'éventuels réfugiés du froid, mais personne ne s'est manifesté. Les habitants touchés ont préféré rester chez eux, les températures étant encore clémentes à cette période de l'année.
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