Des statues qui font partie des collections du musée d'Anzin ont été retrouvées il y a quelques semaines dans un catalogue de salle des ventes. Elles vont être restituées.
L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
"Cold case" au musée. L'histoire commence au début du siècle dernier. En 1907, l'artiste originaire d'Anzin (1863-1918), réalise pour la ville de Saint Quentin dans l'Aisne, quatre énormes statues déstinées à orner le nouveau pont de la ville. Des oeuvres monumentales en bronze représentant les fleuves Escaut, Oise, Seine et Somme. Elles ont été rapidement détruites, fondues pour fabriquer des canons ou obus, en mars 1917 par les Allemands. Les voici avant leur disparition.
Le pont de Saint-Quentin au début du XXème siècle.
Pour réaliser ces oeuvres monumentales, l'artiste avait réalisé des esquisses en plâtre. 4 statues de 40 cm qui ont été confiées après la Première guerre mondiale au musée d’Anzin.
La dernière trace de ces statuettes dans le fond muséal d'Anzin date d’un recensement de 1924. Mais elles n'apparaissent plus dans les années 60. Depuis, il n'y avait plus aucune trace de deux d'entre elles.
Inventaire de 1924 du musée d'Anzin. En bas, apparaissent encore les 4 statuettes.
Le fond du musée d’Anzin dont le bâtiment est vétuste a été confié récemment aux services des musées de la communauté d’agglomération de la porte du Hainaut (CAPH) qui a procédé au « récollement » (comparaison du stock et des précédents recensements). Récollement qui a mis en évidence la disparition de certaines œuvres, dont les statuettes en question : vol ? Casse ? Personne n'avait la réponse jusqu'à un rebondissement inattendu il y a quelques semaines. Deux des statuettes sont repérées dans le catalogue d'une salle des ventes.
Les deux statues de Theunissen retrouvées.
Les services du Musée de la CAPH effectuent une veille continue sur les ventes d’objets d’arts dans la région (moins pour retrouver des objets volés ce qui est excessivement rare que pour éventuellement acquérir des pièces pour leurs collections) et c’est lors d’une visite sur le site de cette salle de vente que le régisseur du musée a reconnu les statues. "On a averti la ville d'Anzin qui a porté plainte. Les services de police et de justice ont agi très rapidement, explique Philippe Gayot, conservateur en chef des musées de la porte du Hainaut. Nous leur avons fourni les preuves. (...) Le vendeur est un retraité. Il avait toujours connu ces statues chez ses parents. Ça avait été donné à ses parents en cadeau. Il ne pouvait deviner que ça venait d'un musée. Spontanément, il faut le souligner, ce vendeur a proposé la restitution des statuettes."
Il faut rappeler que toutes les oeuvres inscrites à l'inventaire d'un musée de France sont inaliénables et imprescriptibles. Ce qui veut dire que même des dizaines d'années après, elles continuent à appartenir aux musées, quelque soit leur destin.
Dans ce cas précis, la bonne foi du vendeur et de la salle des ventes ont été reconnues et le Parquet de Valenciennes a indiqué qu'il n'y aurait aucune poursuite. Les statuettes seront restituées ce mercredi à la directrice de la culture de la Ville d’Anzin. Et bientôt exposées de nouveau au musée de la CAPH aux côtés des deux autres statuettes, pour que la collection soit complète.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters.
Notre politique de confidentialité