Les 2 entreprises appartenant au même équipementier automobile basé en Suisse, ont été placées en redressement judiciaire. Les employés suspectent leur direction d'avoir organisé ce redressement judiciaire pour transférer l'activité vers les usines du groupe situées au Maghreb.
Apres Soficable, l'entreprise Sonocas a été placée, elle aussi, en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Saint-Quentin.
A l'issue de l'audience qui n'aura duré que quelques minutes, la présidente de la holding Suisse, s'est éclipsée pour laisser la parole à son avocat, maïtre Thierry Pelletier : "Il se trouve qu’il y a un moment où malheureusement on est obligé de faire en sorte que les comptes soient positifs et aujourd’hui on a besoin d’un ballon d’oxygène. On a besoin de stopper les créanciers pour réorganiser notre société".
Une stratégie dénoncée par les représentants du personnel qui suspectent la direction d'avoir organisé le redressement judiciaire pour transférer l’activité vers les usines du groupe situées au Maroc et en Tunisie : "Il y a aujourd'hui deux unités de production sur le Maghreb. Les clients partent sur le Maghreb. Ca coûte moins cher fatalement ça on le sait et le but est d’arrêter et de faire fonctionner les unités françaises tout simplement", explique Bruno Bergé, représentant du CE. Le représentant syndical CFE-CGC ajoute : "Début 2016, il y a eu plus de 30% d’augmentation de chiffre d’affaire pour tout le groupe et malheureusement, on ne comprenait pas pourquoi en 2016, on n’arrivait pas à acheter des composants puisqu’il y avait une nette augmentation de la demande de nos clients".
Les employés de l'équipementier automobile comptent se mobiliser pour demander des comptes à l'actionnaire principal du groupe, le Suisse Victorinox.