L'Amiénois Emmanuel Macron était en meeting, hier soir, à Lille. Devant environ 5 000 personnes, il a dévoilé en partie son programme pour l'élection présidentielle, en avançant quelques propositions. Ce matin, on évoque un possible soutien de François Hollande.
C'est la fin d'un déplacement de deux jours dans les Hauts-de-France. Le meeting d'Emmanuel Macron, hier soir, a rassemblé 5 000 personnes d'après les organisateurs.
Revenant sur l'histoire ouvrière de ces "terres de combat", où se sont construits de haute lutte les "droits nouveaux" des travailleurs, M. Macron a appelé son auditoire à "être à la hauteur de cette histoire collective".
Il en a profité ausi pour rendre hommage à l'ancien maire de Lille Roger Salengro (1890-1936), qui "s'est battu contre l'extrême droite" et "en est mort", et a cité un autre maire de la capitale des Hauts-de-France, Pierre Mauroy: "A force de croire obstinément à ses rêves on finit par imposer sa réalité".
« À force de croire obstinément à ses rêves, on finit par imposer sa réalité. »#MacronLille pic.twitter.com/dzl5r1sDuX
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 14 janvier 2017
Les propositions
Parmi les propositions électorales annoncées : diviser par deux le nombre d'élèves dans les classes de CP et CE1 situées en zone d'éducation prioritaire, ce qui suppose de mettre devant les élèves 12.000 instituteurs en plus. Pour les financer, M. Macron compte sur la "correction des inefficacités du système actuel, notamment le coût du baccalauréat".
M. Macron veut aussi renforcer l'autonomie pédagogique des enseignants dans ces zones et valoriser leurs salaires et leurs carrières. Il a déploré une "injustice au carré", soulignant que l'école est "en crise", là où "nous avons concentré les difficultés économiques, sociales, les problèmes d'intégration".
Le candidat s'en est également pris au Front National, se posant en meilleur rempart face "à un parti qui porte la haine, l'exclusion et le repli". "Quand le Front national nous promet de rétablir des sécurités aux frontières, il vous ment", a-t-il fustigé samedi au cours de son meeting. "Ce qu'il nous faut ce sont des contrôles renforcés" aux frontières de Schengen, "une politique commune d'asile", a-t-il prôné, tout en dénonçant une forme de "laxisme" dans le fait que des clandestins ne soient pas reconduits à la frontière.
— Sébastien Leroy (@lecontempteur) 14 janvier 2017
Soutien de François Hollande ?
Au delà du meeting, c'est un possible soutien du Président de la République qui fait parler ce matin. Dans une interview accordée à nos confrères du JDD, Dominique Villemot, vieil ami du Président, affirme que "François Hollande va probablement soutenir Macron".
"Hollande va probablement soutenir Macron" https://t.co/5WrrnSnTI7 #JDD pic.twitter.com/WCP3FnOpGe
— Le JDD (@leJDD) 15 janvier 2017
"On ne peut pas dire que l’appareil du PS l’ait aidé… Par ailleurs, je ne vois pas quel autre candidat il pourrait soutenir", a t-il ajouté.