Le chanteur originaire d'Ostende a révélé souffrir d'un cancer du pancréas.
"J'ai pas bu depuis trois mois, mon foie était en grève. Bon, deux bars ont fait faillite" : le chanteur belge Arno a donné mardi un concert à Paris avant d'interrompre sa tournée pour être opéré d'un cancer du pancréas, maladie dont il a révélé être atteint ce week-end.
L'artiste de 70 ans à la voix rocailleuse et à la crinière blanche s'est produit au Trianon, dernier concert avant une opération prévue à Bruxelles puis une convalescence de six semaines.
Malade, Arno donne un dernier concert au Trianon de Paris avant son opération (audio et vidéo) https://t.co/BEdyqfBnyX
— RTBF info (@RTBFinfo) February 12, 2020
Cela l'a obligé à reporter 13 concerts de sa tournée en France, aux Pays-Bas et en Suisse, dans la foulée de la sortie en septembre de son album "Santeboutique".
Sur scène en chimiothérapie
Visiblement en forme mardi soir, il n'a pas fait d'autre allusion à sa maladie que sa boutade sur son abstinence, avant la chanson "Lady Alcohol".
Ces dernières semaines, il s'est produit sur scène malgré sa chimiothérapie.
"Les gens qui savent que j'ai un cancer se demandent pourquoi je suis sur scène. Mais il faut savoir que c'est la scène qui me donne le plus d'énergie. Quand je sais que je vais jouer, je me sens galvanisé", a-t-il assuré samedi dans une interview au quotidien flamand De Standaard (article en néerlandais).
"Début novembre, ma copine m'a dit que j'avais le teint jaune", a expliqué l'artiste originaire d'Ostende, ville qui donne son nom à une chanson intimiste de son dernier album ("Oostende bonsoir").
"Je suis allé chez mon médecin traitant et il m'a fait une prise de sang. Peu de temps après, j'ai reçu un coup de téléphone. Je devais me rendre à l'hôpital de toute urgence. Sur place, il m'ont diagnostiqué un cancer du pancréas à un stade précoce", a poursuivi le rockeur.
Connu pour sa voix brisée à la Tom Waits mâtinée d'un accent flamand, son exubérance et son goût affiché pour les excès, Arno a débuté sa carrière au sein du groupe rock TC Matic dans les années 80, avec notamment la chanson "Putain, putain" ("Putain, putain, c'est vachement bien, nous sommes quand même tous des Européens", disent les paroles).
C'est en solo qu'il s'est ensuite révélé à un plus large public, grâce à des chansons comme sa reprise des "Filles du bord de mer" d'un autre Belge, Adamo.