Le député écologiste Denis Baupin est accusé de harcèlement et d'agressions à caractère sexuel, par plusieurs élues. C'est ce que révèle une enquête de Mediapart et de France Inter. Contactée par France 3 Picardie, Barbara Pompili réagit. Elle se dit surprise, mais condamne fermement.
Ils ont travaillé ensemble à l'Assemblée, d'abord à Europe-Ecologie Les Verts, puis tous deux ont quitté le navire EELV. « Je le connais depuis plus de 15 ans », nous précise Barbara Pompili, aujourd'hui Secrétaire d'Etat chargée de la Biodiversité.
L'enquête conjointe de Mediapart et France Inter donne la parole à quatre élues, harcelées de SMS, se disant victimes de chantage ou d'attouchements. Si Barbara Pompili se dit surprise dans un premier temps, elle reconnaît sans détour la réputation de Denis Baupin :
Qu'il soit un dragueur réputé parfois lourd, oui. Je n'ai jamais entendu dire que c'était un agresseur. »
La Secrétaire d'Etat refuse de se prononcer sur une démission ou non du vice président écologiste de l'Assemblée, en revanche, elle se montre ferme : « Là, on a franchi une limite. »
Une parole libérée
Selon nos confrères du Huffington Post, c'est une photo qui a décidé plusieurs femmes à prendre la parole. Sur son compte twitter, l'élu pose avec du rouge à lèvres, une campagne contre les violences faites aux femmes.
Sandrine Rousseau, porte-parole EELV et candidate aux régionales en Nord - Pas de Calais - Picardie explose : « Je ne voyais pas quelqu'un qui défendait le droit des femmes mais quelqu'un qui avait forcé une femme à l'embrasser. Ça m'a fait l'effet d'un électrochoc. Je me suis dit que ce n'était plus possible de tenir ça. »
#mettezdurouge contre les violences faites aux femmes. Des députés s'engagent #8mars https://t.co/nN6PtOl22P pic.twitter.com/XGoVOKnzaY
— Denis_Baupin (@Denis_Baupin) 8 mars 2016