Le ministre fédéral de l'agriculture prépare un arrêté ordonnant leur mise à mort.
Un arrêté ordonnant la mise à mort de 4000 porcs devrait être bientôt signé par le ministre fédéral belge de l'agriculture Denis Ducarne, afin d'empêcher la propagation de la peste porcine africaine, qui a été détectée sur des sangliers, il y a quinze jours.
Le ministre fédéral a demandé à l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) de lui soumettre un projet d'arrêté ministériel permettant la mise à mort des porcs domestiques situés dans la zone infectée, rapporte notamment RTL.be.
"Éviter une catastrophe"
"Il nous faut prendre une mesure exceptionnelle dans ce cadre, afin de prévenir une contamination plus ample, au-delà de cette zone infectée. Il y a dans cette zone 4000 porcs qui sont aujourd'hui sains, mais il y a des millions de porcs à l’échelle belge" a expliqué le ministre, cité par la RTBF.
"On sait que c’est un secteur qui apporte de l’emploi, crée de l’emploi, 15 000 emplois directs, et qui est tourné vers l’exportation. Nous devons donc prendre cette mesure exceptionnelle afin d’éviter une catastrophe en la matière"
Cinq sangliers sauvages morts
Les premiers cas ont été détectés le 13 septembre à Etalle, près de la frontière française (côté Meuse) et du Luxembourg. Il n'existe aucun vaccin ni traitement à ce virus, qui ne touche que les porcs et les sangliers. Pour l'heure, il ne touche que la faune sauvage et pas les élevages.
Elle pourrait être liée à l'ingestion par les sangliers de viande contaminée amenée par des transporteurs routiers venus d'Europe de l'Est, où le virus touche déjà une dizaine de pays. Au total cinq cadavres de sangliers ont été retrouvés porteurs du virus dans le secteur d'Etalle, selon le ministre wallon de l'Agriculture René Collin
Craintes à l'étranger
Six pays – la Chine, la Corée du Sud, Taïwan, les Philippines, le Mexique et la Biélorussie – ont annoncé mercredi dernier qu'ils cessaient d'importer du porc de Belgique, selon la Fédération belge de la viande.
En France, le ministère de l'Agriculture a sonné la "mobilisation immédiate" pour protéger les élevages.