Il s'agit de la "pire affaire de pédophilie depuis 22 ans" s'alarme une fondation spécialisée.
Cinq suspect – belges, néerlandais, britannique – trente-huit victimes identifiées et plus de neuf millions de photos et vidéos à caractères pédopornographiques... Le procès qui s'ouvre vendredi au tribunal correctionnel de Termonde, en Flandre-Orientale, est d'une ampleur inédite.
Une affaire de pédophilie hors-norme devant la justice belge https://t.co/3z9WJQBuTB
— CHRISTOPHE Ivan (@CHRISTOPHEIvan3) January 20, 2020
Enquête sans précédent
"On est face à la pire affaire de pédophilie depuis 22 ans" s'alarme même le diercteur de Child Focus (la Fondation pour enfants disparus et sexuellement exploités) auprès de La Dernière Heure.
Les suspects, tous des hommes, sont soupçonnés d'avoir fabriqué et distribué de la pédopornographie en exploitant leurs propres enfants, beaux-enfants ou enfants de connaissances, filmés et soumis à des maltraitances chez eux ou dans des lieux publics.
L'affaire démarre en mai 2015 lorsque la police arrête un Courtraisien de 34 ans photographiant des enfants à moitié nus sur la plage de Blankenberge, raconte 7sur7. Une perquisition à son domicile permet de découvrir 11,7 millions de fichiers, dont certains à caractère pédopornographique. De là, et à partir de conversations avec d'autres hommes, les enquêteurs découvrent un réseau très bien organisé.
Pièges sur un chat anonyme
Parmi les suspects se trouve un informaticien de 28 ans qui aurait opéré comme "bibliothécaire" en classant les fichiers par type d'abus, âge et origine.
Les hommes auraient opéré sur le site de chat Omeagle, où ils se seraient fait passer pour des jeunes filles pour contacter des garçons mineurs, envoyant des photos de poitrines dénudées en demandant à leurs jeunes interlocuteurs "de montrer quelque chose". Les images auraient ensuite été enregistrées.
Pour l'heure, seules 38 victimes ont été identifiées,de natoinalité belge, allemande, néerlandaise, portugaise ou américaine, "mais il y a encore des milliers de victimes qui n’ont pas été identifiées à partir de ces photos et vidéos" a précisé Heidi De Pauw, PDG de Child Focus auprès du journal flamand Het Laatste Nieuws (article en néerlandais). Cela doit être considéré comme une priorité".