En France, la loi est portée par le député UDI du Nord, Guy Bricout.
Dix jours au lieu de trois actuellement. Le Parlement belge se penche mercredi sur l'allongement du congé pour le décès d'un enfant, au moment où la France débat de cette question, selon des sources parlementaires.
Au total quatre propositions de loi émanant des députés sont présentées mercredi après-midi à la commission des affaires sociales de la Chambre pour "une première discussion", précise à l'AFP un des députés de la commission.
"Cercle immédiat"
Aucun vote ne devrait avoir lieu dans l'immédiat, mais à terme "une majorité devrait se dégager" pour réformer ce congé, prédit ce député, Gilles Vanden Burre (Ecolo).
L'idée générale défendue: allonger à dix jours le congé d'un travailleur confronté au décès d'un proche du "cercle immédiat", notamment du conjoint, du père ou de la mère, et d'un enfant (naturel ou cohabitant).
La réglementation actuelle n'accorde qu'un congé de trois jours. Les sept jours supplémentaires seraient à la charge financière, non pas de l'employeur comme les trois premiers, mais de l'assurance-maladie.
"Il est évident que trois jours ne suffisent pas pour surmonter le choc du décès d'une personne aussi proche. Ce délai est à peine suffisant pour organiser les funérailles et entreprendre les démarches nécessaires en cas de décès", proclame le texte présenté par Catherine Fonck (CdH, parti centriste francophone).
Une réglementation datant de 1963
En pratique, l'absence des travailleurs touchés par un deuil dépasse souvent trois jours. Ils ont recours à un congé de maladie ou puisent dans leur quota de vacances.
"La règlementation en matière de congé de deuil remonte déjà à 1963 et il est urgent de la réviser", font valoir trois députés Ecolo-Groen.
Outre ces textes Ecolo-Groen et de Mme Fonck, deux autres émanent de députés socialistes et chrétiens-démocrates flamands.
Et même si le gouvernement actuel est en affaires courantes et minoritaire au Parlement, des majorités alternatives peuvent se dégager sur des textes d'initiative parlementaire.
Un débat toujours vif en France
En France, le débat sur le deuil parental a fait tanguer ces derniers jours la majorité libérale du président Emmanuel Macron.
Le président français a appelé les députés de son camp a fait preuve d'"humanité" après leur refus d'allonger ce congé à douze jours (contre cinq actuellement), comme préconisé par une proposition de loi centriste. Ce rejet relevait pourtant d'une consigne gouvernementale.
Désormais les députés LREM proposent de porter ce congé pour deuil d'enfant à "quinze jours ouvrés" soit trois semaines d'absence en comptant les week-ends.