Le redémarrage du réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire belge de Tihange, arrêté depuis plusieurs jours après un début d'incendie dans la partie non nucléaire de l'installation, est prévu samedi, a-t-on appris mardi auprès de l'opérateur Electrabel.
La filiale du Français Engie avait initialement annoncé un retour à la normale mardi, après une première estimation des dommages portés à un tableau d'alimentation électrique au cours du week-end.
Vendredi soir, un collaborateur avait reçu une "décharge électrique" en sécurisant les installations de la centrale, située non loin de la frontière allemande. Un début d'incendie avait été maîtrisé rapidement. L'incident a provoqué la colère des Verts allemands, qui y ont vu "la preuve tangible
que la prolongation de cette centrale très vieille et en mauvaise état est une idée misérable et dangereuse", selon les mots de la députée Sylvia Kotting-Uhl.
La centrale de Tihange, située à près de 70 kilomètres de la frontière avec l'Allemagne - pays qui a décidé d'abandonner progressivement le nucléaire - est dotée de trois réacteurs. Tihange 1, le plus vieux, a été mis en service en 1975 et devait être arrêté en 2015. Mais le gouvernement belge avait décidé en 2012 de le prolonger jusqu'en 2025.
Le 15 décembre, le réacteur 2, mis en service en 1983, avait redémarré après un arrêt de 21 mois lié à des inquiétudes sur la sûreté de l'installation, soulevant de vives protestations en Allemagne. Le réacteur Tihange 2 doit être arrêté définitivement le 1er février 2023.