C'est un véritable coup de massue pour les 250 salariés d Akers à Berlaimont (Nord) et Thionville. ils ont appris mercredi la liquidation de leur entreprise, dernier fabricant de cylindres de grandes dimensions en France. Pourtant, il y avait des offres de reprise.
Abasourdis et écœurés… Les salariés d'Akers n'en reviennent pas. Malgré trois offres de reprise, le tribunal de commerce de Thionville a prononcé mercredi la liquidation de leur entreprise, placée en redressement judiciaire en novembre 2015.
Il y avait des offres de reprise
Ces salariés y croyaient surtout parce qu'ils soutenaient leur directeur. David Souilah, qui a gravi les échelons dans l'entreprise depuis 20 ans , avait proposé de reprendre les deux sites d'Akers en France à Berlaimont et Thionville. Son offre avait aussi le soutien financier des élus des agglomérations et des deux conseils régionaux. "Je proposais de reprendre 141 personnes, explique David Souilah, avec un vrai projet de développement de la société, une diversification, un regain du marché au niveau des cylindres de laminoir. C'était un dossier béton."Décidés à se battre
Pour comprendre, tous attendent avec impatience le rapport du tribunal de commerce. Mais ils imaginent que les neuf millions de créances laissées par leur ancien patron suédois ont pesé lourd dans la balance. Tout comme le fait qu'il soit parti avec le carnet de commandes bien fourni.Les salariés doivent être reçus dans les prochains jours par les élus et les services de l'état. En attendant leur lettre de licenciement, ils ont décidé d'occuper leur usine jour et nuit.