Sur décision administrative, le bar La Civette de Bray-Dunes est contraint de fermer pour deux mois en pleine période estivale. Une "mise à mort" selon Arnaud Verbrugghe, le patron de l'établissement.
Le bar-tabac-presse La Civette de Bray-Dunes est contraint de fermer durant deux mois son activité de débit de boissons sur une décision administrative comme le relate le site de la Voix du Nord. Arnaud Verbrugghe, le patron de l'établissement, considère cette nouvelle comme "une mise à mort. J'ai été convoqué le 29 juillet par les gendarmes. J'ai reçu un document du sous-préfet qui me demandait de fermer immédiatement mon bar, alors qu'on est en pleine période estivale".
Deux incidents devant son établissement
Cette fermeture administrative a été décidée à la suite de deux incidents survenus devant le bar-tabac-presse La Civette. "Un client qui avait bu deux bières s'était énervé contre la vendeuse de la friterie située en face de mon enseigne et avait résisté à son interpellation par les gendarmes. L'autre cas était une bagarre entre plusieurs clients suite à des échanges verbaux à la terrasse de mon établissement" indique Arnaud Verbrugghe.La loi permet de fermer un établissement pour deux mois si deux cas de graves troubles à l'ordre public sont recensés. "Mais fermer durant deux mois mon bar en pleine période estivale, pour deux cas comme cela, c'est incompréhensible. Surtout qu'à Bray-Dunes, on est au plus fort de la fréquentation en ce moment" explique le patron de la Civette.
"Je perds 21 000 euros rien que pour le mois d'août"
Si Arnaud Verbrugghe peut toujours compter sur son activité de tabac-presse, il estime ses pertes "à 21 000 euros rien que pour le mois d'août. Le bar représente 40% de mon activité l'été. J'avais recruté deux saisonniers, que je n'ai pas licenciés mais qui sont en repos. Je suis dans une situation extrêmement compliquée sur le plan économique car je dois aussi payer un deuxième loyer pour un endroit dans lequel je devais bientôt déménager mon établissement" explique le patron du bar-tabac-presse, qui sort d'un redressement judiciaire. "Je dois verser 3 000 à 6 000 euros par mois mais là, je ne pourrai pas".Appel de la décision au tribunal administratif
Le patron de la Civette a décidé de faire appel de cette décision de fermeture au tribunal administratif. "Je subis pour l'instant, dans l'attente d'une réponse du tribunal administratif". S'il n'obtient pas de réponse positive concernant la réouverture de son établissement, Arnaud Verbrugghe envisage de faire une grève de la faim. "Je vais perdre énormément si le bar ne rouvre pas. On dit que l'été on fait du gras pour mieux survivre en hiver. Mais là je ne pourrai pas faire de gras. Et il y aura un risque de fermeture définitive pour moi" explique-t-il.Une page Facebook de soutien a été créée par des clients pour soutenir le patron de la Civette : Mobilisation contre la fermeture de la civette. Plus de 800 personnes ont également signé une pétition pour la réouverture de l'établissement.