Quatre personnes soupçonnées d'entretenir des liens avec un groupe de motards belges liés à la mouvance jihadiste ont été arrêtées dans la nuit de mardi à mercredi après la découverte d'une cache d'armes à Bruxelles, a indiqué le parquet fédéral belge.
Les quatre personnes "ont été emmenées pour audition", a expliqué le porte-parole du parquet, Eric Van der Sypt.
Elles sont suspectées d'avoir "un lien direct avec des membres des Kamikaze Riders", notamment avec deux hommes dont l'arrestation fin 2015 avait mis en émoi la Belgique et provoqué l'annulation de festivités du Nouvel An par crainte d'un attentat, a précisé le porte-parole.
Un juge d'instruction belge devra décider dans la journée s'il maintient en détention les quatre suspects interpellés lors d'une série de perquisitions à Anderlecht, une commune populaire de l'agglomération bruxelloise. Ces opérations ont permis aux policiers belges de découvrir "plusieurs armes" dans un box de garage, a ajouté M. Van der Sypt. "Au moins deux kalachnikov" figurent parmi l'arsenal retrouvé, selon une source proche du dossier.
"Ce dossier est totalement distinct" des enquêtes menées en Belgique sur les attentats de Paris du 13 novembre 2015 (130 morts), préparés depuis la Belgique, et sur les attaques qui ont fait 32 morts à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles le 22 mars 2016, a précisé le parquet fédéral dans un communiqué. Il n'y a aucun lien non plus avec l'attentat avorté à la Gare centrale du Bruxelles, le 21 juin dernier, où un homme soupçonné de vouloir commettre un attentat est mort après l'explosion de sa valise bourrée d'explosifs dans un sous-sol de la gare, selon le parquet.
A Wattignies également
Tôt ce matin, une autre personne soupçonnée d'être en lien avec ce réseau a été arrêtée à Wattignies. Il s'agit d'une homme de 42 ans. "Lorsqu'ils ont défoncé la porte, la personne qui habite dans la maison s'est enfui par les jardins", raconte un voisin. "Vers 4h, ils l'ont récupéré rue Jean-Jaurès, juste à côté. On les a vus le ramener les mains dans le dos jusqu'à une voiture dans notre rue."
L'opération a été menée dans le cadre d'une enquête conjointe entre les services antiterroristes belges et français.