La nuit a une nouvelle fois été agitée à Calais entre migrants et policiers. Les heurts continuaient ce mardi matin.
Comme la nuit précédente, les violences ont commencé en milieu de nuit. Au même endroit : route de Gravelines, près de la Jungle. Environ 250 migrants ont de nouveau jeté des pierres sur les policiers. Selon la préfecture, ils ont tenté de ralentir le trafic sur la rocade portuaire en posant divers objets sur la chaussée. "Environ 200 migrants ont essayé de prendre d'assaut la rocade, explique Gilles Debove, responsable du syndicat SGP Police-Force ouvrière dans le Calaisis. Les migrants ont "démonté des panneaux de signalisation pour faire des barrages sur la rocade", selon une source syndicale, qui évoque l'aide de militants altermondialistes "No Border" et d'extrême gauche "Black Blocs". Des heurts similaires avaient eu lieu la nuit précédentes, blessant légèrement 16 policiers et un migrant.
Un riverain témoigne dans La Voix du Nord de ce qui s'est passé : "Nous sommes pris à partie par les migrants, ça se bagarre. On est canardé à coup de cailloux et de projectiles, certains d’entre eux se sont réfugiés dans notre jardin."
11 blessés
En tout, 300 grenades lacrymogènes ont tirés par les CRS. 11 policiers ont été légèrement blessés. Les policiers ont dû repousser à plusieurs reprises les migrants de la rocade. Des poids lourds ont également été bloqués sur la rocade et caillassés, comme le montre la photo ci-dessous."Ce qui se passe est insoutenable", s'énerve Jean-Marc Puissesseau, le président du Port de Calais. "Nous n'avons plus affaire à des gentils migrants mais à des casseurs. Les agressions contre les chauffeurs routiers sont intolérables, car ce sont nos clients. Des camions sont agressés à coups de barre de fer. Si ça dégénère en guérilla, c'est la renommée et le chiffre d'affaires du port de Calais qui sont mis en cause. C'est une grande colère qui va monter. J'ai décidé de monter un dossier avec les photos de dégâts que je vais transmettre à la préfecture et au ministère pour que des mesures sévères soient prises à leur encontre".