Trois passeurs étrangers, dont l'un fait l'objet d'un mandat d'arrêt, ont été condamnés mardi à Boulogne-sur-Mer à des peines allant de deux à sept ans de prison ferme, reconnus coupables d'avoir constitué un réseau de septembre à novembre 2016 à Calais.
Le 15 novembre 2016, leur véhicule immatriculé en Grande-Bretagne avait accéléré et manqué de renverser un policier à la vue d'un barrage mis en place par les forces de l'ordre pour les interpeller sur l'A16, à Grande-Synthe.
La tête du réseau, un Irakien de 29 ans condamné à sept ans de prison ferme avec interdiction définitive du territoire français pour aide à l'entrée ou au séjour irréguliers, s'est évadé de la prison de Béthune et fait l'objet d'un mandat d'arrêt. Il a également écopé d'un an de prison ferme pour son évasion.
"Pas pour se faire de l'argent"
Le tribunal correctionnel a également condamné un Afghan de 35 ans, décrit comme son "bras droit", à trois ans et six mois de prison ferme et un Iranien de 22 ans à deux ans de prison.
Le ministère public a estimé qu'il avait participé au réseau "pour faire passer sa femme et son enfant en Grande-Bretagne, pas pour se faire de l'argent". Samedi soir, une voiture avec neuf migrants à bord a foncé à Calais sur des CRS pour échapper à un contrôle, faisant un blessé léger parmi les fonctionnaires avant d'être arrêtée.