Calais : ultimatum aux migrants récalcitrants pour évacuer une zone de la "Jungle"

Un arrêté préfectoral a été affiché mardi dans la partie de la "Jungle" de Calais qui doit devenir une bande de 100 m déboisée, donnant un délai de 24 heures aux derniers "commerces" pour quitter cette zone, a indiqué mercredi la préfecture du Pas-de-Calais.

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"Il est fait commandement aux occupants sans droit ni titre du site dit de +La Lande+ à Calais de quitter et libérer de toutes personnes et de tous biens l'emprise correspondant à une bande de 100 m de largeur (...) et ce au plus tard dans un délai de 24 heures à compter de la publication" du texte, peut-on lire dans cet arrêté transmis à l'AFP et daté du 19 janvier.

"Passé ce délai, à défaut d'avoir quitté les lieux, il sera procédé à l'évacuation (...) si nécessaire avec le concours de la force publique", peut-on également lire.

L'arrêté ayant été affiché dans le camp mardi en début d'après-midi, le délai pour l'évacuation expire donc ce mercredi vers 13-14H00 mais cela ne signifie pas que les forces de l'ordre interviendront immédiatement pour éloigner les récalcitrants, selon une source en contact avec les autorités.

D'autant que, selon des correspondants de l'AFP présents sur place, il restait mercredi une petite dizaine de commerces (épiceries, cantines) qui n'avaient pas encore quitté la bande de 100 m. Ces commerces seraient au nombre de six, d'après une source bien informée.

Tous les migrants qui vivaient sous des tentes plantées dans cette zone ont d'ores et déjà quitté les lieux.


Défrichement de la zone

Des travaux de défrichement ont débuté lundi dans le calme dans deux secteurs du camp de migrants de Calais. Avec cette zone défrichée à l'aide de bulldozers, les autorités souhaitent empêcher les intrusions sur la rocade portuaire, où des migrants, masqués par la végétation, tentent de monter
à bord des camions embarquant pour Douvres. Il s'agit aussi de protéger les riverains et les migrants des risques d'accident.

Parallèlement à ce déménagement, les autorités ont créé un camp en dur de conteneurs chauffés, baptisé le Centre d'accueil provisoire (CAP). Dans la nuit de mardi à mercredi, "405 personnes y ont été hebergées et il y a 465 personnes inscrites pour la nuit prochaine", a fait savoir la préfecture. Il est prévu que, d'ici fin janvier, le CAP puisse accueillir jusqu'à 1.500 migrants.

Environ 4.000 migrants, venus majoritairement d'Afrique de l'Est, du Moyen-Orient et d'Afghanistan, vivent dans la "Jungle" de Calais, considérée comme le plus grand bidonville de France, dans l'espoir d'atteindre l'Angleterre, considéré par eux comme un eldorado.
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