Canal Seine-Nord, l'Europe dit oui!

Cette fois c'est officiel.  L'Europe a dit oui au financement du Canal Seine-Nord Europe! La décision a été enterinée hier. Les travaux devraient débuter en 2017.  

Un projet estimé à 4,5 milliards d'euros

La Commission européenne financera 42,12 % de la première tranche de travaux (2017/2020). Ce qui représente une subvention de près d'un milliard d'euros. La participation totale de l'Europe devrait s'élever à 2 milliards d'euros, selon le rapport Pauvros (du nom du député socialiste du Nord Rémi Pauvros).
L'Etat investira 1,7 milliards d'euros, la région Picardie 100 millions, l'Ile de France et le Nord-Pas-de-Calais 200 millions chacune. Les Conseils départementaux concernés compléteront le budget.

106 km entre Compiègne et Aubencheul-au-Bac

C'est ce chaînon manquant qu'on appelle Canal Seine-Nord Europe: 106 km entre Compiègne (Oise) et Aubencheul-au-Bac, entre Douai et Cambrai (Nord). Il aura une largeur de 54 m et une profondeur de 4,5m.
Il comble l'absence de liaison à grand gabarit entre le bassin parisien (la Seine) et le réseau fluvial de l'Europe du Nord (l'Escaut). Le trafic espéré se situe entre 13 et 14 millions de tonnes de marchandises par an en 2020, soit l’équivalent de 500.000 poids-lourds, et 25 millions de tonnes en 2050.

Ce projet  a été déclaré d’utilité publique par le gouvernement, selon un décret paru le vendredi 12 septembre 2008 au Journal Officiel.

Un canal qui va draîner des emplois mais combien?

Les chiffres divergent entre 25.000 emplois « tout compris » pour certains, et pour d’autres 4.000 à 5.000 emplois directs, 28.500 emplois indirects et plus de 45.000 à l’horizon 2050.

Les critiques du projet

Les critiques les plus précises, hormis les oppositions de riverains aux aménagements induits par le canal, ont été formulées par Christophe Porquier, conseiller régional EELV : 
- il estime que l’investissement initial devrait dépasser les 5 Md€, avec un fonctionnement pouvant coûter 1 Md€/an à l’État
- il dénonce aussi les prélèvements d’eau réalisés dans l’Oise et l’Aisne notamment, 20 millions de m3, de l’eau vitale pour les populations, pour les écosystèmes et nécessaire pour l’agriculture
- il estime que le canal ne va pas concurrencer la route, mais le rail, lequel aurait besoin de financements pour réellement concurrencer la route.

La synthèse en images de ce lourd dossier par Sophie Crimon

durée de la vidéo : 00h01mn16s
©INA





 

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