Selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche, 76% des Français préfèreraient que Lille soit la capitale régionale de la future grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, créée par une réforme territoriale qui est par ailleurs très mal vue par les sondés.
Lille devrait être la capitale de la nouvelle région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. C'est l'Etat qui l'a dit mais aussi les Français qui le confirment, à en croire un sondage Ifop paru ce 26 juillet dans Le Journal du Dimanche.
Les sondeurs ont demandé aux personnes interrogées quelle serait leur préférence en matière de "capitale" de quelques unes de ces nouvelles régions. Pour la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Lille (76%) devance largement Amiens (21%).
Notez-bien que ce sont des Français qui ont répondu, pas seulement des Nordistes et des Picards. Le sondage a été mené par téléphone du les 24 et 25 juillet auprès d'un échantillon de 1.003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Dans les autres régions soumises à la question, les réponses sont tout aussi attendues. Ce sont à chaque fois les plus grandes villes qui sont choisies. Rouen (54%) a la préférence sur Caen (44%) pour être la capitale de la région Normandie, Toulouse devance Montpellier pour être celle de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (58% contre 41%). Dijon enfin est préférée à Besançon pour être la capitale de la région Bourgogne-Franche-Comté (74% contre 24%).
Une réforme mal vue par la population
Le choix des capitales régionales n'est pas le principal sujet du sondage. L'étude conclue surtout que les Français estiment que la réforme territoriale ne simplifiera pas la vie quotidienne des habitants et ne réduira pas davantage les coûts de fonctionnement des nouvelles régions.
A la question "D'après vous, la réforme territoriale marquée par le passage de 22 à 13 régions métropolitaines à partir du 1er janvier 2016 va-t-elle se traduire par une simplification de la vie des habitants ?", 75% des personnes sondées répondent "non, plutôt pas", 24% "oui, plutôt".
60% des sondés estiment que la réforme n'entraînera pas une réduction des coûts de fonctionnement de ces nouvelles régions, contre 30% qui pensent le contraire.
Le scepticisme est également de mise avec la question de savoir si la réforme se traduira par un renforcement du poids politique des ces nouvelles régions, puisque 55% estiment que ce ne sera pas le cas, contre 44% qui jugent le contraire.