On ignorait, jusque-là, où se cachait le virus lorsqu'il était combattu par les traitements anti-VIH.
Est-ce un premier pas vers la guérison du virus du Sida ? L'Université de Gand, en Belgique, a annoncé être parvenu à localiser ce qu'on appelle le "réservoir viral". Explications.
"La médication contre le VIH a énormément évolué ces dernières années, ce qui permet aux patients qui prennent de façon très régulière 1 comprimé par jour de maintenir le virus sous contrôle durant toute leur vie" expose l'université flamande dans un communiqué, notamment relayé par la RTBF. "Le système immunitaire reste atteint. Les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer sont donc plus élevés chez les patients séropositifs."
Wereldprimeur: Onderzoekers ontdekten waar het hiv-restvirus zich schuilhoudt als het door aidsremmers onder controle wordt gehouden. Hun baanbrekend onderzoek zet opnieuw een stap richting genezing hiv. https://t.co/5qKuxTDIdl @HIVontrafelen pic.twitter.com/CO6BEGu6vH
— UZ Gent (@uzgent) September 17, 2019
Ce qui reste alors dans le corps est alors "une quantité indétectable de virus et ces patients ne peuvent, par ailleurs, plus contaminer d’autres personnes. Mais il reste toujours, cependant, une toute petite quantité de virus présente dans le corps – appelée réservoir viral - ce qui provoque une réapparition massive du virus en cas d’arrêt du traitement".
Arrêt momentané des traitements
Pour localiser ce réservoir viral, le Dr. Marie-Angélique De Scheerder et le Pr. Linos Vanderkerckhove ont analysé le virus chez 11 volontaires après l'arrêt – pendant une courte période – de leur traitement.
"Le VIH se cache dans des cellules immunitaires spécifiques du corps et reste ainsi sous le radar" explique l'Université de Gand. "Notre étude a montré que, contrairement à ce que l’on pensait jusqu’ici, les cellules immunitaires qui se divisent beaucoup sont coresponsables de ce réservoir viral. Nous montrons en outre que le virale rebound ne provient pas d’un seul organe ou type de cellule spécifiques, mais peut provenir de différents types de cellules et parties du corps (comme le sang, les ganglions lymphatiques et le tissu intestinal)"
En 2018, on estimait à 37,9 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde.