La réforme du crédit d'impôt cinéma en France s'est traduite par une hausse de 9% des semaines de tournage dans l'Hexagone entre janvier et septembre, pour atteindre son plus haut niveau depuis 2011, selon le baromètre de la profession sur neuf mois.
Le nombre de semaines de tournages à l'étranger a parallèlement été divisé par deux entre 2015 et 2016 (-56%), observe la Fédération des industries du cinéma, de l'audiovisuel et multimédia (Ficam). Le taux de délocalisation est tombé à 19%, soit le pourcentage le plus bas depuis 9 ans. Il était de 37% en 2015, ajoute-t-elle. Plusieurs films dont le tournage était initialement prévu à l'étranger sont revenus en France comme Folles de Django (Django Mélodies) d'Etienne Comar, prévu au départ en République Tchèque, Au revoir là-haut d'Albert Dupontel (prévu en Belgique) ou de Valérie Lemercier (prévu en Roumanie/Hongrie).
La France a enrayé le phénomène de délocalisation des tournages vers des pays étrangers aux conditions fiscales plus avantageuses en généralisant à partir de 2016 le taux de 30% de crédit d'impôt pour le cinéma, jusqu'ici réservé aux films de moins de 4 millions d'euros. Le plafond a également été relevé à 30 millions d'euros. Cette réforme a également permis d'attirer des grosses productions étrangères comme le film Dunkirk (Dunkerque en VF) de Christopher Nolan, tourné en grande partie à Dunkerque en mai et juin dernier. "Nous sommes restés six semaines sur place. Sans ce taux de 30%, le tournage se serait limité à cinq jours", avait reconnu John Bernard (Peninsula Films), l'un des co-producteurs de ce film, dans une interview à Variety.