Le député des Pyrénées-Atlantiques, Jean Lassalle, fait polémique pour des propos et des gestes jugés sexistes. Une association féministe ne souhaitait pas qu'il participe à une conférence organisée à l'université de Lille. Elle a eu gain de cause.
Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques et ancien candidat à la présidentielle, devait tenir une conférence à la faculté de Droit, organisée par une association étudiante, le 24 janvier prochain. Elle n'aura pas lieu. Une association féministe et un syndicat étudiant se sont opposés à sa venue et ont obtenu gain de cause auprès de la faculté."Nous déplorons ainsi la décision, prise conjointement avec le Doyen de la Faculté de Droit de l’Université de Lille, qui est celle de l’annulation de la conférence, écrit dans un communiqué de presse Le Campus des Idées, association organisatrice. En effet, suite aux multiples déclarations nous ne pouvons assurer le bon déroulement de la conférence ainsi que la sécurité de Jean Lassalle et de l’ensemble du public."
?[ANNULATION CONFÉRENCE JEAN LASSALLE À LILLE]?
— Campus Des Idées- Lille (@LilleCDI) 15 janvier 2019
Nous sommes contraints d'annuler la conférence de @jeanlassalle devant se tenir le 24/01/2019 à la Fac de Droit de Lille.
Nous vous remercions pour l'intérêt portée à cette dernière#jeanlassallelille pic.twitter.com/ixtF32q9pm
L’association « Olympe se bouge » et Solidaires etudiante.e.s avaient affirmé qu'il fallait pas offrir une"tribune médiatique" à "un présumé agresseur", référence à des accusations d'agressions sexuelle formulées par plusieurs femmes à l'égard du député. Aucune plainte n'a été déposée, aucun procès n'a eu lieu.
[ COMMUNIQUÉ ]
— Solidaires étudiant·e·s Lille (@SUDetuLille) 9 janvier 2019
L’association Le Campus des idées a invité le 24 janvier prochain Jean Lassalle à donner une conférence.
Jean Lassalle étant un agresseur sexuel, Solidaires étudiant.e.s ainsi que l’association Olympe Se Bouge s’opposent formellement à sa venue ! pic.twitter.com/abnEBneEeW
Jean Lassalle s'était dit « prêt à rencontrer, à échanger et à discuter avec les membres de l’association Olympe se bouge ». Mais cette proposition a été rejetée. Ce que regrette l'association organisatrice : "Le premier principe est celui de la présomption d’innocence. C’est à la justice qu’incombe la tâche de déterminer la culpabilité des actes de chacun et non à des étudiants, journalistes ou autre. Ainsi tant qu’une personne n’est pas condamnée par la justice cette dernière est innocente. Ce principe s’applique à la situation de Jean Lassalle. "
Le débat annulé devait porter sur la "ruralité".