Des millions de Français viennent en aide à une personne ayant une incapacité ou se trouvant en situation de handicap. On les appelle les proches aidants, s'ils accompagnent au quotidien leur proche, ils sont aussi des salariés. En 2017, ils pourront bénéficier d'un congé proche aidant.
Plus de 80 % des personnes âgées souhaitent vieillir à leur domicile. L’aidant familial a un rôle primordial dans le maintien à domicile. Mais la prise en charge d’une personne en perte d’autonomie est très lourde. Trop souvent l’aidant familial qui est aussi salarié oublie de s’occuper de lui-même. Il s’épuise physiquement et psychologiquement.
Dès le 1er janvier 2017 les aidants familiaux pourront bénéficier d'un "congé proche aidant", une mesure de la loi relative à l'adaptation de la société au vieillissement (ASV) officialisée dans un décret paru ce week-end au Journal officiel.
8,3 millions de Français, en majorité des femmes (57%), sont concernés. Grâce à ce congé, sans solde, d'une durée de trois mois, renouvelable une fois, les salariés pourront prétendre à une meilleure "articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle et familiale", selon les termes du décret d'application.
Nouveauté : pas forcément de lien de parenté
Le "congé proche aidant" élargit notamment les bénéficiaires de ce type de congé aux aidants sans lien de parenté avec la personne qu'ils aident et aux aidants de personnesaccueillies en établissement. En outre, il pourra "être transformé en période d'activité à temps partiel", selon le décret, qui assouplit ses modalités d'utilisation en permettant son fractionnement.
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