Le conseil d'Etat a rejeté la demande d'annulation du redémarrage du réacteur Gravelines 2, faite par l'Observatoire du nucléaire, apporiuvant ainsi la décision de l'autorité de sûreté nucléaire.
Le Conseil d'État a rejeté mercredi le recours déposé par l'association antinucléaire Observatoire du nucléaire pour faire annuler les autorisations de redémarrage des réacteurs Dampierre 3, Gravelines 2 et Tricastin 3 après des contrôles de sûreté.
"Les requêtes de l'association "Observatoire du nucléaire" sont rejetées", écrit le Conseil dans une ordonnance datée du 18 janvier.
"Le redémarrage des réacteurs a été autorisé après un examen au cas par cas, l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire, ndlr) ayant vérifié l'intégrité des structures ainsi que la mise en oeuvre des mesures compensatoires avancées par EDF et le complément de mesures demandé", relève le Conseil d'État.
"Dans ces conditions, le moyen tiré de ce que l'Autorité de sûreté nucléaire aurait commis des erreurs d'appréciation dans l'évaluation des risques en autorisant le redémarrage de ces trois réacteurs n'est pas, en l'état de l'instruction, de nature
à faire naître un doute sérieux sur la légalité de ces décisions", ajoute-t-il.
Selon l'Observatoire du nucléaire, qui avait saisi le Conseil le 23 décembre en "référé suspension", les réacteurs Dampierre 3, Gravelines 2 et Tricastin 3 sont "dotés de générateurs de vapeur défectueux, comportant en particulier des défauts et des zones de concentration en carbone nettement supérieure à la limite de 0,22% usuellement exigée".
EDF avait reçu début décembre le feu vert de l'ASN pour leur redémarrage. Six réacteurs nucléaires exploités par le groupe énergétique étaient à l'arrêt mercredi, dont certains figurant parmi les 18 devant être passés au crible après la détection d'une concentration excessive en carbone dans l'acier de leurs générateurs de vapeur, une anomalie susceptible d'affaiblir leur résistance.