Depuis le début du confinement, beaucoup de ménages déjà précaires ont vu leurs dépenses augmenter.
"Pour les plus fragiles et les plus démunis, ces semaines sont aussi très difficiles." Devant 36,7 millions de personnes (un record absolu), les annonces d'Emmanuel Macron pour sa 4e allocution depuis le début de la crise du Covid-19, ne sont pas passées inaperçues. Mais il reste de nombreuses zones d'ombre autour de l'aide qu'il a promise aux plus démunis.
Qu'a dit Emmanuel Macron ?
Dans la partie de discours qui y était consacrée, le président de la République a indiqué avoir "demandé au gouvernement d'aller plus loin" et "de verser sans délai une aide exceptionnelle aux familles les plus modestes, avec des enfants, afin de leur permettre de faire face à leurs besoins essentiels".
Cette aide s'adresserait également, si l'on en croit le chef de l'État, "aux étudiants les plus précaires, vivant parfois loin de leur famille, en particulier lorsque celles-ci viennent d'Outre-mer".
Vers une aide de 250 euros ?
Quel sera le montant de cette aide ? Quelles seront les conditions financières ou familiales pour y accéder ? Et surtout, comment y souscrire ? Il reste des zones d'ombres autour de cette aide, nécessaire aux plus démunis, mais un consensus semble se dégager du côté des acteurs de la solidarité, notamment sur le montant.
Interrogé sur Franceinfo, le directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité (FNARS) Florian Guéguen a estimé que c'était "une aide qui doit aller à tous les précaires, d'environ 250 euros par mois".
Citant le cas de personnes sans domicile qui n'ont plus accès aux centres de distribution, ou de familles précaires dont les enfants n'ont plus accès à la cantine, moins chère voire gratuite, Florian Guégen évoque "une prime qui doit être majorée avec le nombre d'enfants lorsqu'elle est versée à des familles", tout en n'excluant pas les personnes seules.
Aide exceptionnelle pour les familles démunies : "C'est une aide qui doit aller à tous les précaires" demande le directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité (3/5)https://t.co/xuZVZn78n9 pic.twitter.com/CgjVtq4AEJ
— franceinfo (@franceinfo) April 14, 2020
"Très clairement, pour nous, c'est une aide qui doit aller à tous les précaires et qui doit toucher environ 7 millions de personnes, c'est à dire 11 % de la population française", conclue-t-il.
"Nous demandons le versement d’une prime exceptionnelle de solidarité, de 250 euros par mois et par personne, soit 1000 euros pour une famille de quatre", a également chiffré la présidente du Secours Catholique auprès du Journal du Dimanche.
"Le coût de cette prime avoisinerait les trois milliards d’euros" a-t-elle également estimé. "Emmanuel Macron a dit qu’il fallait éviter le naufrage économique, quoi qu’il en coûte. Évitons aussi le naufrage social, quoi qu’il en coûte !"
La présidente du Secours Catholique : "Nous demandons le versement d’une prime exceptionnelle de solidarité" https://t.co/PABDIYA2y3 pic.twitter.com/wCTpgzJuTb
— Le JDD (@leJDD) April 7, 2020
Le conseil des ministres est censé se réunir ce mercredi pour définir "des moyens financiers nouveaux", au terme de quoi "le gouvernement apportera toutes les réponses nécessaires" indiquait hier soir Emmanuel Macron.