Coronavirus - Déconfinement : les 5 départements des Hauts-de-France passent en orange (on vous explique pourquoi)

Les cinq départements des Hauts-de-France passent du rouge à l'orange ce mardi 5 mai sur la carte du déconfinement présentée par les autorités de santé. 

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Les cinq départements des Hauts-de-France (Aisne, Nord, Pas-de-Calais, Oise, Somme) sont passés du rouge à l'orange sur la carte du déconfinement présentée ce mardi par la Direction générale de la Santé. Ce qui signifie que pour l'instant, notre région s'oriente vers la bonne direction en vue du déconfinement.
 


La décision définitive sera prise jeudi. C'est donc à cette date que la carte sera "figée" en prévision du 11 mai, date du début du déconfinement. Ce classement en rouge, en orange ou en vert dépend de deux critères : la circulation active du coronavirus Covid-19 dans le département et la tension hospitalière. Nous détaillons ci-dessous les chiffres étudiés par le ministère de la Santé.
 

Critère n°1 : la circulation active du virus


Sur ce critère, deux départements des Hauts-de-France sont classés en orange : l'Aisne et l'Oise. Cela signifie que dans ces deux départements, la part des passages aux urgences qui concernent des suspicions de Covid-19 (confirmées ou non) sur les sept derniers jours est entre 6 et 10%. Dans les trois autres départements, parmi les personnes qui se rendent aux urgences, moins de 6% le font pour des suspicions de Covid-19.
 
Les graphiques ci-dessous, par département, permettent de visualiser l'évolution de la situation. En jaune, la part des passages aux urgences pour suspicion Covid-19. 
 

Les chiffres pris en compte sont ceux des 7 derniers jours. Le graphique ci-dessus montre l'évolution favorable de la situation dans les départements des Hauts-de-France. Il n'est pas question ici d'une prise en compte de l'évolution de l'épidémie depuis deux mois mais bien de faire une photographie à un jour J. Le taux de passages aux urgences liés au Covid-19 est un indicateur "bien connu, maîtrisé, fiable, robuste, extrêmement sensible" de la circulation du virus, selon Olivier Véran, ministre de la Santé.
 

Critère n°2 : la tension hospitalière


Deuxième critère ayant fait l'objet d'une carte : la tension hospitalière. Les départements en rouge sont ceux dans lesquels la part des lits en réanimation habituellement ouverts, aujourd'hui occupée par des malades du Covid-19, est supérieure à 80%. Ceux des Hauts-de-France sont passés en orange ce mardi.
 
Le chiffre régional quotidien est à comparer à la capacité en lits de réanimation dans la région : 438. Nous disposons des chiffres par département mais c'est la situation régionale qui est prise en compte, a indiqué la ministère de la Santé. 

Lundi, le Pas-de-Calais est passé légèrement en dessous des 80% (79%), un cap maintenu depuis 48 heures. Pour l'Aisne et l'Oise en revanche, le taux d'occupation des lits de réanimation par des patients atteints du Covid-19 reste encore légèrement supérieur à 80%, mais la baisse est assez forte depuis dimanche.  
 
Depuis ce mardi, ce taux à l'échelle des Hauts-de-France est désormais de 68%, alors qu'il s'élevait à 79% lundi.
 

Ce classement ne tient pas compte de l'évolution forte du nombre de lits en réanimation grâce à la souplesse et la régorganisation de nombreux centres hospitaliers. Les hôpitaux des Hauts-de-France comptent actuellement bien plus que 438 lits en réanimation. Le CHU de Lille a par exemple plus que doublé sa capacité. Au maximum, les Hauts-de-France ont compté, le 7 avril, 583 personnes en réanimation. Aucun service n'a été saturé et des patients d'autres départements ont parfois été soignés dans le Nord. 
 

Ce critère de "tension hospitalière, basé sur la capacité initiale en réanimation, le gouvernement pénalise toutefois les départements sous-dotés.
 
Si le Nord en compte 0,87 lit en réanimation pour 10 000 habitants et la Somme 1,02, le Pas-de-Calais (0,59), l'Aisne (0,65) et l'Oise (0,44) sont bien moins équipés.
 
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