Ils ont déposé un recours en référé devant le tribunal administratif de Lille.
La Fédération française de tennis (FFT) et la Ligue des Hauts-de-France ont déposé un recours en référé devant le tribunal administratif de Lille pour suspendre l'arrêté interdisant la pratique du tennis en salle sur le territoire de la métropole.
"Inadaptée" et "disproportionnée" ?
Cette action conjointe fait suite à l'arrêté préfectoral interdisant depuis fin septembre la pratique du tennis en milieu clos pour les plus de 18 ans sur le territoire de la métropole européenne de Lille (MEL), qui englobe 44 clubs et quelque 20.000 licenciés. Une décision mal comprise par les adhérents qui la jugent "disproportionnée", malgré la résurgence de la pandémie de nouveau coronavirus en France."Quand deux personnes se retrouvent sur un terrain, il y a 650 m² autour d'eux. Avec tout le travail fait au niveau des protocoles, on est au maximum des gestes barrières" et "on considère qu'il n'y a aucun risque sanitaire", a déclaré à l'AFP Bernard Soudan, responsable communication à la Ligue des Hauts-de-France, alors que se tenait mercredi après-midi une audience devant le tribunal administratif de Lille, qui doit rendre sa décision jeudi.
"On a maximum quatre personnes par terrain, le professeur porte un masque... Les gens ne comprennent pas et sont frustrés par cette mesure qui semble totalement inadaptée", a-t-il ajouté, alors que le climat automnal ne permet pas toujours la pratique en extérieur.
Menace économique
Selon lui, la mesure est d'autant plus préjudiciable qu'elle intervient "en pleine période de réinscriptions", ce qui risque d'avoir un impact sur le long terme car "les abonnements concernent toute la saison". "Dans mon club (Ronchin, ndlr), je suis déjà à 15% de baisse par rapport à l'an dernier. C'est tout un modèle économique qui est à l'arrêt", a-t-il déploré.Contactés, ni le tribunal administratif de Lille ni la FFT n'étaient joignables dans l'immédiat.
Le 1er octobre, la justice administrative avait maintenu la fermeture des salles de sports dans la métropole lilloise, alors qu'elles ont été autorisées à rouvrir à Rennes et Toulouse.