Covid-19 : les Hauts-de-France sur tous les fronts pour soulager les hôpitaux des régions les plus touchées

Depuis le début du mois d'août, la région vient en aide aux zones les plus marquées par le Covid, en particulier dans les Antilles françaises, en envoyant sapeurs-pompiers et professionnels de santé. Elle accueille également les patients "Covid grave" d'autres régions.

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Les Hauts-de-France ont démontré leur solidarité au cours de cette reprise épdémique en France et dans les Outre-mers. De nombreux professionnels sont partis en renfort en août "en trois vagues successives le 10 août (38 volontaires), le 17 août (26 volontaires) et le 20 août (46 volontaires)", explique l'Agence régionale de santé dans un communiqué de presse. 

Au total, 62 infirmiers, 26 aides-soignants, 14 médecins, 5 manipulateurs radio et 3 psychologues ont rejoint la Guadeloupe et la Martinique pour venir prêter main forte aux équipes locales. En effet, la situation épidémique y est très inquiétante.

En Guadeloupe, le taux d'incidence s'élève à 1908. Il est de 901 en Martinique, où la tension hospitalière atteint les 535% (contre 259% en Guadeloupe), c'est-à-dire que tous les lits de réanimation sont occupés par des patients Covid. La rentrée a même été repoussée dans les deux départements au 13 septembre. Les Antillais sont sous le coup d'un confinement strict. 

L'opération "Hippocampe" est en cours

Au-delà de ces transferts vers les Hauts-de-France, les équipes des SAMU et les hôpitaux de la région sont mobilisés "au plan national pour contribuer à l'organisation des évacuations sanitaires en cours depuis les Antilles". Ces évacuations sanitaires permettent de transférer des patients des Antilles vers l'hexagone avec l'aide du SAMU de Paris et celui du Nord.

Pour l'instant, la région n'est pas encore concernée par l'accueil de patients ultramarins, puisque l'île-de-France s'en charge dans un premier temps, mais elle ne tarderait à l'être.

Les soignants des Hauts-de-France au chevet des Antilles

Pour venir en aide aux Antillais, plusieurs appels au volontariat ont été lancés depuis le début du mois auprès des soignants français, salariés comme libéraux. D'abord, le 10 août, où 38 professionnels de santé des Hauts-de-France ont été mobilisés en l'espace de 24 heures pour une mission de deux semaines aux Antilles françaises. Ils étaient 22 infirmiers, 8 médecins, 6 aides-soignants et 2 manipulateurs radio.

"C'était une évidence de se porter volontaire, on a cette occasion de pouvoir aider les collègues dans les Antilles, expliquait Céline Ghelein, infirmière urgentiste à Calais, au micro de France 3 Nord Pas-de-Calais le 10 août. Nous, on est dans une phase qui est calme au niveau des entrées Covid et eux sont vraiment dans une situation très compliquée et ils ont besoin d'aide." Le 17 août, 26 nouveaux volontaires de la région ont atterri aux Antilles, suivis de 46 autres trois jours plus tard. 

Les sapeurs-pompiers à la rescousse

Mais face à l'explosion des cas de Covid difficilement maîtrisable, 20 sapeurs-pompiers ont été envoyés en renfort pour une durée de 15 jours. Ils ont permis "d'assurer la relève des équipes engagées depuis le 10 août 2021", informait la préfecture du Nord dans un communiqué de presse.

Ils ont permis de compléter les effectifs de garde au sein des services d'incendie et de secours. Ils sont également venus en appui des services des cabinets des deux préfectures. 

La région mobilisée pour aider l'Occitanie, durement touchée par le Covid

Toujous à la même période, et dans ce même élan de solidarité, les Hauts-de-France ont permis de soulager les hôpitaux d'Occitanie, région la plus touchée actuellement par la crise sanitaire. Dans le Nord, les hôpitaux continuent de recevoir par avion des "Covid grave un jour sur deux, précisait mardi 17 août le docteur Roch Joly, chef de service adjoint du Samu du Nord. Un jour ils vont dans le Grand Est, un jour ils vont dans les Hauts-de-France, en alternance". 

Le transfert s'organise la veille, avec des réunions et des visioconférences, "des calages de réanimateurs de départ et de réanimateurs d'arrivée, le SAMU de départ et le SAMU d'arrivée. Les médecins à l'arrivée connaissent déjà l'état des patients : "on connaît parfaitement jusqu'à la cingle électrique, la posologie. On sait exactement ce qu'ont les patients." Les soins, continuent même pendant le vol médicalisé. 

Au total, 9 personnes hospitalisées en réanimation ont été transférées depuis l'Occitanie vers les Hauts-de-France. Cela a concerné le CHU d'Amiens et de Lille, qui en ont accueilli trois chacun, et les CHU de Tourcoing, Béthune et Douai, qui en ont accueilli chacun un. 

 

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