L'Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France a annoncé ce mercredi 10 mars "travailler actuellement à l'organisation de transferts de patients en soins critiques vers des établissements de santé belges", les premiers vers l'étranger pour cette nouvelle vague de l'épidémie.
"Ces transferts concerneront des hôpitaux belges frontaliers, partenaires habituels des hôpitaux français dans le cadre d'accords transfrontaliers. Ils pourraient être organisés dès" mercredi "ou dans les prochains jours selon les capacités d'accueil disponibles, l'éligibilité de patients et l'accord des familles", a précisé l'ARS dans un communiqué.
Les Hauts-de-France n'avaient plus recouru à de tels transferts vers l'étranger depuis novembre, quand "quelques patients", selon l'ARS, avaient été acheminés en Allemagne, vers l'hôpital de Münster.
Il s'agira cette fois d'une opération moins lourde à organiser, "probablement" au départ d'établissements hospitaliers proches de la frontière, notamment de la Métropole européenne de Lille, a-t-on indiqué à l'ARS.
Plus de 90 patients en réanimation ont par ailleurs déjà été transférés en un mois de l'hôpital de Dunkerque vers d'autres établissements, dont cinq en dehors de la région, a indiqué mardi la préfecture du Nord.
Sur toute la région, les hospitalisations pour Covid-19 se chiffraient mardi à 2 958, dont 484 en réanimation, selon le dernier bilan de l'ARS.
Les taux d'incidence demeurent bien supérieurs à la moyenne nationale dans plusieurs zones de la région, notamment dans la Communauté urbaine de Dunkerque et la Communauté de communes des Hauts de Flandre, où ils s'élèvent respectivement à 785 et 687 cas pour 100 000 habitants, après une flambée épidémique attisée par le variant anglais.
Le confinement le week-end entré en vigueur dans ces deux agglomérations le 27 février, initialement jusqu'au 7 mars, a été étendu aux trois prochains week-ends, soit jusqu'au dimanche 28 mars, a annoncé mardi la préfecture.
Un confinement le week-end a également été imposé depuis samedi et pour tout le mois de mars au département voisin du Pas-de-Calais, où le taux d'incidence s'établissait vendredi à 404 cas.