Un peu d'histoire pour ce dimanche : quand la guerre touchait aussi New York en 1916.
Rassurez-vous, c'était il y a cent ans !!! Passionné d'Histoire, je ne peux laisser finir l'année 2016 sans vous rappeler cette anecdote peu connue qui je le reconnais n'a aucun rapport direct avec la Picardie.
1916, sur le front de l'Ouest, c'est l'année des Batailles de Verdun et de la Somme. De l'Autre côté de l'Atlantique, les Etats-Unis font encore officiellement partie des nations neutres.
Pourtant, officieusement, il en va tout autrement. Le pays met toute sa puissance économique et industrielle au service des Alliés, fortement affaiblis par les deux premières années de guerre. Les armes et les munitions ont bien évidemment une place de choix dans ces échanges commerciaux. C'est dans ce contexte qu'intervient le sabotage du 30 juillet 1916.
Le service d'espionnage allemand du capitaine Frantz von Rintelen fait sauter le dépôt de munition de Black Town installé dans le port de New-York.
Le site abritait environ 1000 tonnes d'explosifs en partance pour l'Europe. La déflagration fait d'importants dégâts dans un rayon de 40 kilomètres.
On dénombre 7 victimes dont un enfant de 10 ans, ainsi que de nombreux blessés. La Statue de la Liberté, monument emblématique de la ville, n'est pas épargnée. Le souffle de l'explosion fait céder une bonne centaine de rivets. Le bras et la torche sont fortement endommagés. Les réparations vont coûter plus de deux millions de dollars actuels.
Après la guerre, l'Empire Allemand est reconnu responsable et l'indemnisation finale est versée par l'Allemagne de l'Ouest (RFA) en 1979. Quant aux Etats-Unis, ce n'est que le 6 avril 1917 qu'ils s'engagent dans la guerre au côté de la France, du Royaume-Uni et de la Russie.
Jean-Paul Delance