Deuxième jour aux assises de la Somme, Jean-Luc Mavré est accusé d'avoir assassiné sa femme et tenter de tuer deux policiers, les faits remontent au 8 juillet 2015. Aujourd'hui, la parole a été donnée aux experts qui ont permis de comprendre les circonstances du drame
Tandis que Jean-Luc Mavre répète qu'il n'avait pas l'intention de tuer, les témoignages des enquêteurs, de la police scientifique et du légiste apportent une première contradiction dans ce deuxième jour du procès.
Le 8 juillet 2015, Jean-Luc Mavre menace de mort sa femme, fusil en main, pendant de longues minutes. Des menaces enregistrées en partie, puisque la victime, Suzanne Bouquillon, a appellé les secours. Une bande son diffusée lors du procès... On y entend son mari crier "je fais faire comme Coulibali" avant de faire feu.
"Il ne pouvait pas la rater"
Selon l'expert ballistique, il tire sur sa femme à 50 centimètres de son corps... "Il ne pouvait pas la rater," selon Djamila Berriah, avocate de la partie civile. Même chose pour les policiers : Jean-Luc Mavre vise les visages, le ventre... "Il savait parfaitement ce qu'il faisait", poursuit l'avocate.
Deuxième éclairage important, celui de la légiste qui a examiné le corps la victime. En plus des plaies liées aux coups de fusils, elle recence 51 hématomes et ecchymose.
Alors, était-elle une femme battue ? Son mari s'en défend, prétextant de simples chutes dans les escaliers, un classique. Pourtant, les époux étaient connus de la police, régulièrement appelée pour les séparer. Une relation toxique, et à l'abris des regards...