Le président du groupe PS au Sénat Patrick Kanner a accusé Christophe di Pompeo, député LREM du Nord, d'être un "pyromane fiscal".
L'accusation est forte. Réunis autour du plateau de Dimanche en politique ce dimanche, trois élus de la région dressaient le bilan des 18 premiers mois d'Emmanuel Macron à l'Élysée. Et la suppression de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) est encore un gros sujet de crispation.
Alors que Christophe di Pompeo, député La République En Marche (LREM) du Nord depuis juin 2017, défendait tant bien que mal la politique d'Emmanuel Macron, Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat, l'accusait d'être un "pyromane fiscal".
"Nous avons augmenté plein de minimas sociaux. On essaye de rendre le pouvoir d'achat au plus faibles", s'est défendu Christophe di Pompeo. "L'ISF, ça fait partir les ceux qui ont de l'argent. Nous, on essaye de les faire revenir."
Si Sébastien Huygues, député Les Républicains (LR) du Nord est d'accord sur le principe, il maintient que La République En Marche "n'a pas de cap" et regrette que l'Impôt sur la fortune immobilière (IFI) ait remplacé l'ISF.
Le socialiste Patrick Kanner est quant à lui totalement opposé à la suppression de l'ISF. L'ancien ministre sous François Hollande a d'ailleurs tenté, en vain, de faire passer un amendement pour annuler la suppression de l'impot de solidarité sur la fortune.
J'ai défendu en séance au nom des @senateursPS, le rétablissement de l'ISF. Cette suppression par le gouvernement est injuste et inefficace. Il n’est pas acceptable de fragiliser nos concitoyens modestes tout en renforçant les cadeaux fiscaux aux plus riches. #PLF2019 pic.twitter.com/Vreet0nnhK
— Patrick Kanner (@PatrickKanner) 28 novembre 2018
"On sait que l'ISF ne rapporte pas beaucoup au gouvernement. Vous faîtes un cadeau de 5 milliards aux familles qui ont déjà 1000 milliards. Comment voulez-vous faire croire à ceux qui payent la CSG et qui gagnent 1200 par mois que cette politique est juste ?", s'est -il énervé.