Éclipse partielle du soleil en images : seuls les initiés ont pu vraiment en profiter dans les Hauts-de-France

Ce jeudi 10 juin vers midi, a eu lieu la première éclipse solaire de l’année. En France, ce sont les Nordistes qui étaient les mieux placés pour admirer le spectacle. Sur le papier en tout cas, car l’éclipse, partielle, nécessitait pour l’observer des outils appropriés.

"Jeudi, si on n’est pas au courant qu’il se passe quelque chose et qu’on ne regarde pas le ciel avec les moyens appropriés, on ne verra rien", résume André Amossé, responsable de l’équipe de médiation scientifique au Forum des Sciences de Villeneuve d’Ascq. 

A chaque éclipse, amateurs et initiés en astronomie, multiplient les rendez-vous avec le public pour partager le spectacle. Deux fois par an, chaque année, le Soleil a rendez-vous avec la Lune. Ce jeudi avait lieu la "première rencontre" de l’année 2021, une éclipse dite annulaire. "La Lune est très éloignée de la Terre actuellement, explique Patrick Gressier, vice-président du Club Astronomique de la Région LilloiseL’astre lunaire ne couvre donc pas la totalité du Soleil, laissant visible un anneau lumineux autour de la Lune.

Mais pour cette éclipse, pas de communication de la part des clubs. Et pour cause ! Si la pandémie avec ses règles de distanciation chamboule ce type de réunion, c’est aussi l’importance visible du phénomène de l’hexagone qui a démobilisé les bonnes volontés. 

Avec le mouvement de rotation de la terre et celui de la lune, cette ombre va se déplacer progressivement à la surface de la Terre sur une fine bande au final.

André Amossé

"L’éclipse va être complètement visible sur une bande allant du Canada au Pôle Nord, explique Patrick Gressier. Plus on va s’éloigner en redescendant en latitude, moins l’attraction sera visible. "L’ombre projeté par la Lune est relativement petite par rapport à la taille de la Terre, rajouté André Amossé, on a un maximum de 300 kilomètre de diamètre. Ça reste donc local, avec le mouvement de rotation de la terre et celui de la lune, cette ombre va se déplacer progressivement à la surface de la Terre sur une fine bande au final."

En France, c’est dans le Nord que le phénomène était le plus visible… en théorie. Avec environ 16 % de couverture du soleil par notre satellite. "C’est un tout petit bout de lune qui va occulter une partie du soleil, commente André Amossé. Cette éclipse partielle n’est pas assez importante pour qu’on voit une différence de luminosité. A moins d’avoir garder dans un tiroir les petites lunettes d’éclipse distribuées lors de l’éclipse totale du 11 août 1999.

  • Revivez l'éclipse solaire partielle commentée par l'Observatoire de Paris :

Attention les yeux

"C’est dangereux d’observer le Soleil en général, explique Stéphane Razemon, vice-président du CARL, et c’est au moment d’une éclipse qu’on a envie le plus de le regarder. Le danger vient de là. Sur le net, on trouvera plein de petits bricolages pour observer l’éclipse. Or ces derniers laissent passer les infrarouges. Un rayonnement qui échauffe la rétine. Or l’être humain ne perçoit pas ce phénomène. Sa rétine peut brûler sans qu’il s’en aperçoive. Quand on observe le soleil, on n’a pas mal sur le coup. C’est après qu’on comprend que sa rétine a brûlé. Et ça ne se soigne pas, la brûlure est définitive."

Jeudi 10 juin, l’éclipse a débuté à 11 h 14 et s'est terminée à 13 h 23. Pour regarder le spectacle sans danger, des filtres de soudeur grade 14 étaient nécessaires : 1/100 000ème de l’éclat du soleil était alors perceptible et visible.

 

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