Emmanuel Macron ferait un "bon" Président de la République pour 45% des Français

Selon un sondage Odoxa paru ce dimanche dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, Emmanuel Macron, qui a démissionné mercredi de son poste de ministre de l'Economie, ferait un "bon" président de la République selon 45% des Français.

L'ancien ministre arrive derrière Alain Juppé qui recueille 56% des opinions des 1024 personnes interrogées les 1er et 2 septembre (et représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus).

Selon ce sondage, Emmanuel Macron serait le candidat que les Français préféreraient pour la gauche avec 20% de citations, devant Manuel Valls (15%), Jean-Luc Mélanchon (12%) et François Hollande (6%).

51% des personnes interrogées disent avoir "une bonne opinion" du ministre démissionnaire et 45% souhaitent qu'il se présente à l'élection présidentielle. Sa démission lui a rapporté 4 points de popularité par rapport au mois de juillet et sa cote de popularité s'élève dorénavant à 58%.

Emmanuel Macron, qui a quitté le gouvernement pour se consacrer à plein temps à son mouvement politique, En marche!, apparaît "dynamique" aux yeux de 73% des personnes interrogées, "courageux" (62%), "compétent" (59%), il est perçu comme "incarnant le renouveau" pour 58% et "sachant où il va" pour 58%.

Ancien ministre de l'Economie et ancien banquier, il est jugé par 66% des Français comme étant "trop proche de la finance" et 68% pensent qu'il n'est pas "proche des gens". Enfin 74% pensent qu'il a eu raison de démissionner et parmi les sympathisants de gauche 65% approuvent sa décision.


La brutalité sociale de Nicolas Sarkozy


En parallèle de ce sondage, Emmanuel Macron estime dans une interview pour le même journal que Nicolas Sarkozy porte une vision de "rabougrissement de la France" et représente "la brutalité sociale" et "le cynisme".

Interrogé au sujet de l'ancien chef de l'Etat et candidat à la primaire de la droite, l'ex-ministre de l'Economie juge que "si l'on regarde la frontière entre progressistes et conservateurs, il est clairement l'un des hérauts du conservatisme".

"Sa vision de l'identité française est une forme de rabougrissement de la France, il exprime la brutalité sociale, le cynisme, l'irresponsabilité dans sa politique européenne. Il dit défendre la laïcité au nom de l'unité du pays mais ce qu'il propose fracture au contraire le pays et nourrit les communautarismes : c'est incohérent", assène celui qui a quitté mardi le gouvernement pour se consacrer à plein temps à son mouvement politique, En marche!

Toujours le flou sur 2017

M. Macron n'est pas tendre non plus sur le bilan de François Hollande. "Je ne construis pas ma démarche dans le rejet de ces années durant lesquelles j'ai conseillé et exécuté des réformes au sein du gouvernement. Mais si l'on veut
réussir, on ne peut pas faire les choses à moitié et, malheureusement, on a fait beaucoup de choses à moitié
", déplore-t-il.

L'ancien ministre critique aussi le "slogan" de François Hollande "ça va mieux": "Retrouver collectivement le goût de l'avenir, ce n'est pas dire aux Français qu'ils ont une perception fausse de leur présent", assène-t-il.

M. Macron reste flou sur ses intentions quant à 2017, assurant que son  "objectif" est uniquement "que les idées progressistes soient présentes au second tour de l'élection présidentielle et gagnent pour pouvoir transformer notre pays".

Il salue le "courage" d'élus UDI dont le président du parti centriste Jean-Christophe Lagarde, qui lui ont tendu la main, mais ne va pas plus loin. 

Questionné sur un éventuel départ de la fonction publique, l'inspecteur des Finances affirme qu'il sera "cohérent et sensible à la nécessité d'exemplarité" mais sans plus de précisions.

Pour faire campagne, M. Macron, qui compte "près de 75.000 adhérents" à son mouvement, va "solliciter des dons partout, en France et à l'étranger, de façon contrôlée et transparente".
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