L'institut Saint Luc à Tournai (Belgique) a ouvert ses portes en ce 1er mai pour présenter ses formations artistiques et les candidats sont nombreux : quelques 10 000 chaque année dont beaucoup de Français.
Mathilde est en licence d'Histoire Géographie à Valenciennes. Elle aimerait suivre une formation en création d'intérieur. Et c'est ici à l'Institut Saint-Luc de Tournai, de l'autre côté de la frontière, qu'elle voudrait s'inscrire. "A l'université, on est 500 par amphi et si on ne s'en sort pas, ils nous laissent tomber en fait", estime la jeune femme. "Ici c'est beaucoup plus suivi et on est vraiment là pour faire un truc en particulier, c'est aussi ce qui me plaît. En France, c'est plus dur d'avoir accès aux écoles d'art, si on a pas fait d'études littéraires, il y a des prépas à faire avant d'intégrer, ici c'est à partir de n'importe quel bac".
Et Mathilde est loin d'être la seule française séduite. Rémi, originaire de Nice, est en 2e année d'ébénisterie à Saint-Luc. "Je crois que dans ma classe, sur 35 élèves, il doit y avoir une dizaine de Belges", constate-t-il. "La Belgique est un pays très accueillant qui a un système éducatif très ouvert, qui pousse l'élève à la réussite et qui est beaucoup moins compétitif qu'en France".
L'Institut Saint-Luc accueille chaque année près de 1500 élèves. Et les Français représentent en effet les deux tiers des étudiants. Avec une sélection différente de chez nous. "Il n'y a pas d'examen pour entrer en secondaire mais la différence également ici en Belgique, c'est que nous sommes dans de l'école publique avec des frais de scolarité, mais qui sont probablement moindres que dans les écoles privées en France", explique France Goossens, directrice de l'enseignement secondaire à l'Institut Saint-Luc.
Collège, lycée, enseignement supérieur. L'établissement accueille les élèves à partir de 12 ans. Et toutes les formations sont reconnues au niveau européen.