Le nombre de tentatives d'intrusion de migrants sur le site du tunnel sous la Manche est en baisse ces dernières nuits avec 100 à 200 cas recensés.
Le nombre de tentatives d'intrusion sur le site du tunnel sous la Manche par les migrants de Calais a baissé significativement au cours des dernières nuits, n'atteignant que 100 à 200 en moyenne. Ces chiffres viennent confirmer la tendance à la baisse enregistrée depuis la première semaine d'août, après un pic à 1 700 tentatives d'intrusion atteint le 3 août.
La préfecture du Pas-de-Calais a précisé que 149 tentatives avaient été enregistrées dans la nuit de dimanche à lundi, 130 dans la nuit de samedi à dimanche et 300 la nuit précédente.
"Le résultat des mesures supplémentaires de sécurisation"
La baisse correspondrait à deux principaux facteurs. "C'est le résultat des mesures supplémentaires de sécurisation, des travaux effectuées et des renforts venus des deux Etats", France et Grande-Bretagne, a fait valoir un porte-parole d'Eurotunnel. Fin juillet, le site avait reçu le renfort de 120 policiers à la demande du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui s'ajoutaient aux 200 gardes d'Eurotunnel et à environ 300 membres des forces de l'ordre déjà déployés dans le Calaisis.La diminution du nombre de tentatives serait également due à un retour à la normale après une situation exceptionnelle. Les migrants ont en effet pu passer massivement par le tunnel en juillet à la faveur des différents blocages du port de Calais, depuis début juin, par les actions des marins de MyFerryLink militant pour la sauvegarde de leurs emplois. Les camions, privés de ferries, empruntaient alors massivement le tunnel, rendant les contrôles plus difficiles.
Un augmentation du nombre de migrants dans la "new jungle"
Conséquence de la baisse récente des passages pour la "new jungle", le camp situé à l'est de Calais. "Il y a à nouveau une très forte augmentation du nombre de migrants, on pourrait atteindre 4 000 fin août", a indiqué lundi François Guennoc, secrétaire de l'association L'Auberge des migrants."Il y a moins de gens qui essaient au tunnel, d'abord parce que c'est dangereux, ils le savent. Ensuite parce qu'il y a moins de gens qui passent, car il y a plus d'effectifs de police", a-t-il poursuivi.