Dresser un portrait sociologique d'une rue en partant à la rencontre de ses habitants... C'est le concept de l'émission "Dans ma rue", réalisée par France 2. Dans l'édition du 8 février, la chaîne est partie à la rencontre des ouvriers de Pentair, à Ham, dont les emplois sont menacés.
Dans son rendez-vous Dans ma rue, diffusé lors du 20 heures, France 2 est parti à la rencontre d'ouvriers de l'usine de Pentair, à Ham, dans la Somme. Le reportage décrit une "rue traumatisée [...] symbole d'une ville ouvrière en désindustrialisation"
Sur les lignes de montage, l'amertume à propos des salaires des autres, les patrons, les cadres. La rancoeur aussi contre l'ex-propriétaire. Et pour cause, plus de 130 salariés étaient menacés lors de l'annonce de la fermerture de l'usine, alors-même que le site était le plus rentable du groupe en Europe...
"On nous a dit qu'on était les meilleurs, qu'on était une usine pilote en Europe..., se souvient un employé avec amertume. Et puis quelques mois après ils ont dit on ferme"
À Ham, le taux de chômage frole aujourd'hui les 12%. Les ouvriers de Pentair se considèrent comme "pauvres". "Une fois qu'on a tout payé, il nous reste plus rien", témoigne un soudeur. Dégoûté, il annonce qu'il n'ira pas voter. "Voter pour quoi ? Pour des gens qui gagnent plein d'argent et qui tiennent pas leurs promesses ?"
Altifort s’est engagé à reprendre 100 postes sur les 132 sur le site de Ham et à contribuer à pérenniser ce site par un plan d’investissements et le développement de son réseau commercial en lien avec Pentair.
Altifort est une société industrielle française active dans 4 domaines d’activités : la construction et décoration, le traitement des sols et des eaux, les systèmes de sécurité et de sûreté et la robotique au service de la maintenance d’actifs industriels.
La société est basée à Coupru dans l'Aisne, elle emploie 146 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros.