La réforme territoriale ne simplifiera pas la vie quotidienne des habitants et ne réduira pas davantage les coûts de fonctionnement des nouvelles régions, selon un sondage IFOP à paraître dans Le Journal du Dimanche.
A la question "D'après vous, la réforme territoriale marquée par le passage de 22 à 13 régions métropolitaines à partir du 1er janvier 2016 va-t-elle se traduire par une simplification de la vie des habitants ?", 75% des personnes sondées répondent "non, plutôt pas", 24% "oui, plutôt".
60% des sondés estiment que la réforme n'entraînera pas une réduction des coûts de fonctionnement de ces nouvelles régions, contre 30% qui pensent le contraire. Le scepticisme est également de mise avec la question de savoir si la réforme se traduira par un renforcement du poids politique des ces nouvelles régions, puisque 55% estiment que ce ne sera pas le cas, contre 44% qui jugent le contraire.
Enfin, les sondeurs ont demandé aux personnes interrogées quelle serait leur préférence en matière de "capitale" de quelques unes de ces nouvelles régions. Pour la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Lille (76%) devance Amiens (21%).
Rouen (54%) a la préférence sur Caen (44%) pour être la capitale de la région Normandie, Toulouse devance Montpellier pour être celle de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (58% contre 41%). Dijon enfin est préférée à Besançon pour être la capitale de la région Bourgogne-Franche-Comté (74% contre 24%).
Le sondage a été mené par téléphone du les 24 et 25 juillet auprès d'un échantillon de 1.003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Le projet de loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République) constitue le troisième volet de la réforme territoriale, après la création des métropoles et le découpage de la France en 13 grandes régions (sans compter l'Outre-mer).