Mené 2 à 0 à l'heure de jeu dimanche à Nantes, Lille a marqué trois buts en sept minutes pour remporter une victoire précieuse dans la course à la Ligue des champions grâce à une "détermination offensive" retrouvée, estime l'entraîneur Christophe Galtier.
Q : Un match fou, mais au final, vous devez retenir la bonne opération...
Christophe Galtier : "Ça devait être un match plaisant pour les spectateurs, avec beaucoup de suspense, beaucoup de rebondissements. Le plus important, c'était la victoire. Dans cette période-là, seuls les points sont importants. J'ai trouvé la première période très poussive. Mais ce n'était pas ce que l'on était venu chercher. Et en deuxième période, patatra (...) On prend ce pénalty, on prend un deuxième but bien mené par Nantes. Est ensuite arrivé le vent de la révolte de notre côté, et les cadres sont montés à la charge, ont mis beaucoup plus d'intensité, beaucoup plus d'animation et on a eu le bonheur d'égaliser assez rapidement et d'enchaîner nos trois buts (...) ce qui nous maintient avec le même nombre de points d'avance que la journée précédente (4 sur Lyon). On creuse aussi un peu l'écart avec le quatrième actuellement (12 sur Marseille)".
Q : Comment expliquez-vous cette révolte des joueurs à 2-0 ?
CG : "Ils ont cette insouciance-là. Il faut à la fois les canaliser sans chercher à les freiner, leur dire aussi d'avoir plus de détermination. On a eu aujourd'hui la détermination offensive qu'on n'avait pas eue contre Monaco, alors qu'on s'était créé beaucoup de situations mais on avait manqué de cette agressivité offensive hyper-intéressante à un moment important du match. Peut-être que la présence de deux attaquants athlétiques, et Jo (Bamba) repositionné dans un rôle qu'il maîtrise mieux, ont posé des problèmes sur un plan défensif à l'adversaire et ça nous a donné une grande détermination".
Q : La VAR a joué un grand rôle, notamment sur les penalties accordés, refusés, voire annulés...
CG : "Dans le mot VAR, il y a le +A+ qui veut dire assistance. Je n'en veux pas du tout à M. Delajod (l'arbitre central) qui, à juste titre, nous refuse le penalty qu'il nous avait accordé (à la demi-heure de jeu). Il n'y a aucune contestation sur cela et la vidéo a servi à ce moment-là. Mais il y a ce penalty où Celik touche un joueur nantais (Abdoulaye Touré, pour le 1-0). Je sais que les arbitres qui sont dans une pièce sont des arbitres professionnels, mais il y a l'intensité du match, l'intensité du geste et ce que renvoie l'image. Quand est-ce qu'ils vont comprendre ça ? Ceux qui sont en train d'analyser sur des écrans poussent M. Delajod à faire une erreur et à ne pas se déplacer pour juger lui-même. Et ça, ça peut être très préjudiciable. On est dans une période où des équipes vont se battre pour le maintien, où des équipes vont se battre pour des places d'honneur, pour des places européennes, on ne peut pas avoir ce genre de décision. Là où se situe la VAR, ce n'est pas possible".
Propos recueillis en conférence de presse.