Plus de 300 places d'hébergement ont été mises à disposition des quelque 2.500 migrants du camp de Grande-Synthe (Nord), a affirmé vendredi le préfet du Nord, soulignant préférer des solutions individuelles plutôt que la création d'un nouveau camp.
"La philosophie de l'État, ce n'est pas de mettre en place un camp, ce n'est pas de favoriser l'action des passeurs et des trafiquants à l'intérieur du camp, c'est au contraire de combattre toutes les atteintes au respect de la dignité humaine, voire les trafics d'êtres humains, et donc de proposer des solutions individuelles à tous", a indiqué le préfet du Nord, Jean-François Cordet, dans un communiqué.
Ainsi, "l'État offre à chaque personne vulnérable - femme, enfant, vieillard - la possibilité d'être hébergée immédiatement, à proximité de Grande-Synthe. Plus de 300 places sont d'ores et déjà disponibles et quelques femmes et enfants sont déjà venus s'y abriter", a ajouté le préfet, qui communique pour la quatrième fois depuis lundi sur le sujet.
Par ailleurs, "l'Etat propose à chaque migrant la possibilité de demander l'asile dans notre pays (...) et à tous ceux qui ne souhaitent pas demander l'asile, d'être accueillis dans les Centres d'accueil et d'orientation (CAO) répartis dans tout le pays", a-t-il poursuivi, précisant que 460 personnes en avaient déjà profité depuis l'annonce faite le 21 octobre par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Disparition du camp ?
"Toutes ces solutions individuelles sont proposées aux personnes aujourd'hui installées dans le camp de Grande-Synthe, afin que celui-ci puisse rapidement disparaître, dans l'intérêt des personnes qui y vivent, avec le soutien des associations humanitaires", a ajouté la préfecture.Interrogée, la mairie de Grande-Synthe n'a pas souhaité réagir indiquant que cette communication de la préfecture n'apportait rien de nouveau. Lundi, devrait être rendue publique la décision concernant le déménagement du camp actuel, aux conditions de vie très précaires, vers un autre site de la commune.
L'actuel camp situé à proximité de Dunkerque ne comptait que 80 personnes au début de l'été, mais il a grossi tout au long de l'automne et de l'hiver.