Le coureur de l'équipe nordiste est actuellement le Français le mieux placé du classement.
Onzième du classement et premier Français, Guillaume Martin a dressé lundi un bilan contrasté, entre satisfaction et frustration, du Tour de France qu'il assure "bien vivre" malgré la domination des Slovènes Primoz Roglic et Tadej Pogacar.
"Il y a un niveau extrêmement relevé, lié au contexte, les meilleurs mondiaux sont présents, le parcours est très difficile mais, pour ma part, je le vis bien", a déclaré le leader normand de l'équipe Cofidis, lundi, lors de la journée de repos.
"Pas particulièrement fatigué"
"J'ai l'impression d'aborder cette dernière semaine avec plus de fraîcheur par rapport aux années précédentes. J'ai abordé la course dans de meilleures conditions, chaque jour je puise un peu moins dans mes réserves pour bien figurer", a-t-il détaillé.Guillaume Martin, qui a reculé au classement après une première semaine remarquée (3e au classement), a reconnu nourrir "pas mal de frustration", suite à sa chute de mardi dernier et aux circonstances de course qui lui ont coûté cher au Puy Mary puis au Grand Colombier.Problème pour Guillaume Martin qui doit changer de vélo, il a cassé son dérailleur ! Wout Van Aert a pris le relais de Robert Gesink qui s'est écarté. #TDF2020 pic.twitter.com/RIvSKlrVed
— Le Gruppetto (@LeGruppetto) September 13, 2020
"Je ne me sens pas particulièrement fatigué", a insisté le Français qui a réfuté l'hypothèse d'un Tour spécialement éreintant : "J'ai l'impression que c'est une rengaine qu'on entend tous les ans. On a l'impression que c'est toujours le plus dur quand c'est récent".
"Je ne perds pas l'espoir"
À une question sur la domination de l'équipe Jumbo de Roglic, l'Ornais a répliqué : "Les années précédentes, c'était Sky-Ineos qui dominait outrageusement la course et on espérait une opposition. Cette fois, on a l'impression d'être en fin de cycle pour Ineos. C'est comme ça, des équipes sont dominatrices et ça dure quelques années. Peut-être parce qu'ils travaillent bien, qu'ils sont plus pros que les autres. Je ne perds pas l'espoir de pouvoir lutter."De la même façon, Guillaume Martin a évoqué la suprématie des Slovènes dont deux représentants sont installés en haut du classement : "C'est dur de généraliser. Il y a deux Slovènes qui dominent, c'est beaucoup pour un petit pays mais mais cela peut être conjoncturel. Derrière, il y a quatre Colombiens. Ce sont des cycles."Le Français a évoqué aussi le championnat du monde, programmé le 27 septembre à Imola (Italie) : "C'est clairement mon ambition d'y être et d'influer sur la course. J'ai échangé avec (le sélectionneur) Thomas Voeckler sur le sujet. Le parcours peut me convenir, il se rapproche des classiques ardennaises".
Avant de passer professionnel, Guillaume Martin a gagné la version espoirs de Liège-Bastogne-Liège.