Compter les animaux écrasés au bord des routes, cela semble être une curieuse pratique. Mais ce recensement fait partie d'une étude de l'impact de la circulation sur l'environnement. L'objectif est d'aménager les points noirs pour que la situation se passe au mieux.
L'application "Faune qui peut" a été lancée au début de l'année par le conservatoire des espèces naturelles du Nord Pas-de-Calais. Elle compte déjà 70 observateurs.En quelques clic sur son téléphone portable, ou sur ordinateur, on peut signaler un animal écrasé en précisant l'espèce et le lieu de l'accident.
Certains pourraient se demander quel peut bien être l'intérêt de signaler ainsi les animaux morts trouvés au bord des routes. Il s'agit en fait de science participative pour étudier l'impact de la circulation sur l'environnement.
"On peut faire ressortir les points noirs, les points de conflits entre la faune sauvage et le trafic routier", explique Nathalie Devezeaux, animatrice du Conservatoire des espaces naturels du Nord Pas-de-Calais. "Cela permet d'une part de faire de la prévention, mais aussi de protéger la biodiversité grâce à des aménagements qu'on va réaliser suite à ces résultats."
Il pourra par exemple être envisagé la construction de crapauduc, un passage sous la route, pour éviter l'écatombe sur le bitume quand les batraciens décident au printemps de migrer d'une forêt à un marais.
Au total 900 accidents ont été signalés à travers la région depuis son lancement. La récolte d'information va encore durer plus d'un an.